Etats-Unis : une procédure de destitution lancée contre le secrétaire à la Sécurité intérieure

Les républicains veulent destituer Alejandro Mayorkas, qu'ils accusent d'être responsable de la crise migratoire à la frontière avec le Mexique.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Alejandro Mayorkas, secrétaire à la Sécurité intérieure, devant le Congrès, à Washington, le 15 novembre 2023. (SAUL LOEB / AFP)

Des élus républicains au Congrès américain ont annoncé, mercredi 3 janvier, lancer une procédure de destitution contre le ministre de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas. Ils l'accusent d'être responsable de la crise migratoire à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Cette annonce intervient alors près de 10 000 migrants traversent chaque jour la frontière américaine depuis le Mexique, et que le sujet est politiquement brûlant à quelques mois de l'élection présidentielle de novembre.

"Notre enquête a clairement montré que cette crise découle des prises de décision du ministre et de son refus d'appliquer les lois adoptées par le Congrès", a déclaré dans un communiqué Mark Green, président de la commission de la sécurité intérieure de la Chambre des représentants. "Son incapacité à respecter son serment exige qu'il rende des comptes", a-t-il ajouté.

Une destitution pratiquement impossible

En réponse, le ministère de la Sécurité intérieure a accusé les républicains de "gaspiller du temps précieux et l'argent des contribuables" dans une "manœuvre politique". Pour qu'Alejandro Mayorkas soit démis de ses fonctions, une majorité de parlementaires de la Chambre des représentants doit voter contre lui, ce qui déclencherait un procès au Sénat pouvant aboutir, si deux tiers des sénateurs votent en faveur, à sa destitution. Un scénario pratiquement impossible, étant donné que les républicains ne détiennent qu'une très fine majorité à la Chambre des représentants et que le Sénat est à majorité démocrate.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.