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Une étude danoise affirme que l'usage d'un téléphone portable n'augmente pas le risque de cancer du cerveau.

Il s'agit d'une vaste étude, menée durant 18 ans au Danemark. Elle vient contredire le constat du Centre international de recherche sur le cancer (Circ), agence de l'Organisation mondiale de la santé, qui avait estimé en mai que l'usage des téléphones portables était "peut-être cancérogène pour l'homme".
Article rédigé par France2.fr avec agences
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  (Frédéric Cirou / AltoPress / PhotoAlto)

Il s'agit d'une vaste étude, menée durant 18 ans au Danemark. Elle vient contredire le constat du Centre international de recherche sur le cancer (Circ), agence de l'Organisation mondiale de la santé, qui avait estimé en mai que l'usage des téléphones portables était "peut-être cancérogène pour l'homme".

Les experts réunis par le Circ avaient analysé toutes les études sur le sujet, dont certaines montraient un risque accru de gliome, un cancer du cerveau. L'étude danoise, conduite sur 358 403 abonnés à un service de téléphone portable, ne va pas dans ce sens. Elle fait apparaître une absence de lien, même chez les personnes abonnées depuis plus de 13 ans, et pour tout type de cancer du cerveau.

L'équipe, conduite par Patrizia Frei de la Société danoise du cancer, a prolongé jusqu'en 2007 une enquête qui s'arrêtait en 2002 et avait déjà fait apparaître une absence d'accroissement du risque de cancer. Les nouvelles données fournissent un échantillon beaucoup plus large d'utilisateurs longue durée. Chez les 358 403 personnes dont l'état de santé a été suivi, il y a eu 10 729 tumeurs du système nerveux central -5111 chez des hommes et 5618 chez des femmes, mais à peu près autant chez les abonnés que chez les autres.

Dans le détail, les taux de gliome et de méningiome était similaire chez les abonnés au téléphone portable et chez les autres, avec des variations "non significatives", quel que soit le nombre d'années d'abonnement. Pour certains types de tumeurs, il y avait d'autant moins de risques qu'on l'avait utilisé plus d'années.

Les chercheurs n'excluent pas à cet égard qu'une augmentation du risque apparaisse chez les très gros utilisateurs, pour une utilisation de plus de 15 ans, ce qui pourrait être l'objet d'études ultérieures. Il y avait en 2010 plus de 5 milliards d'utilisateurs du téléphone portable au monde, à qui les autorités sanitaires suggèrent régulièrement d'utiliser les textos et les kits mains libres pour réduire l'exposition.

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