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Ukraine : le président prêt à abolir les lois anti-contestation

Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a une nouvelle fois reçu les leaders de l'opposition ce lundi. Il a accepté d'abroger les lois restreignant la liberté de manifestation. Une abrogation qui sera examinée mardi lors d'une session extraordinaire du Parlement. Le sort du gouvernement devrait également être évoqué par les parlementaires.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Reuters)

Plusieurs centaines de personnes campent toujours sur la
place de l'indépendance à Kiev tandis qu'un peu plus loin, les manifestants les
plus radicaux s'opposent toujours aux forces de l'ordre. Peu avant, des
contestataires ont quitté le bâtiment du ministère de la Justice après avoir
défiés la police.

Alors
que la tension ne semble pas baisser, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch s'est une nouvelle
fois entretenu avec les dirigeants de l'opposition ce lundi. Selon le site
internet de la présidence, le chef de l'État a accepté d'abolir certaines lois
encadrant la liberté de manifester. Cette abolition devrait être examinée mardi
lors d'une session extraordinaire du Parlement. Elle est toutefois conditionnée
à la libération des bâtiments publics occupés par les opposants.

Par ailleurs, les
parlementaires examineront également la responsabilité du gouvernement dans
cette crise qui a déjà fait six morts. Est-ce la fin du Premier ministre Mikola
Azarov dont les manifestants réclament le départ ? Rien n'est moins sur. En
effet, lors de la rencontre entre les opposants et le président, le parti
présidentiel avait annoncé que ses députés ne feraient aucune concession mardi.

L'un des leaders de l'opposition refuse le poste de Premier ministre

De son côté, le parti
des régions a affirmé que "le Premier ministre ne partira pas. Le
Parlement ne votera pas la démission du gouvernement"
. Il entend également
bloquer toute tentative d'abrogation des lois votées le 16 janvier dernier.

Selon la ministre de la
justice, qui assistait aux discussions et qui est citée par le site de la
Présidence, Arseni Iatseniouk, l'un des leaders de l'opposition a refusé le
poste de Premier ministre que Viktor Ianoukovitch lui a proposé pour tenter de
sortir de la crise. Un autre chef de file des contestataires, l'ancien boxeur
Vitali Klitschko, avait déjà décliné le poste de vice-Premier ministre en
dénonçant une manœuvre du pouvoir pour tenter de diviser les opposants.

A voir aussi ►►► EN IMAGES  | Kiev : l'opposition ne croit pas à la main tendue d'Ianoukovitch

Ces nouveaux
rebondissements interviennent quelques heures avant l'arrivée à Kiev de la chef
de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Elle sera sur place pendant 48
heures. Dans la journée de lundi, Catherine Ashton s'est dit "profondément
inquiète"
à propos de la situation en Ukraine. 

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