Ukraine : Etats-Unis et Russie s'exhortent à faire cesser les violences
La diplomatie mondiale semble tourner à vide face à la flambée de violence qui se répand en Ukraine. Entre l'opération militaire de l'armée ukrainienne à l'est et les affrontements qui ont fait une quarantaine de morts dans la ville d'Odessa, les déclarations venues des deux côtés de l'Atlantique ne semblent pas sur le point de trouver la voie de l'apaisement.
Que la Russie "fasse sortir ces gens" des bâtiments officiels (John Kerry)
Les patrons des diplomaties russes et américaines ont beau assurer qu'ils "resteront tous les deux en contact ", ils ne peuvent que s'exhorter l'un l'autre à ,tout faire pour faire pour désamorcer l'escalade. Des propos qui restent sans effet sur le terrain. "Nous sommes évidemment très satisfaits que les inspecteurs de l'OSCE aient été libérés aujourd'hui. C'est une avancée, mais il y en a d'autres qui doivent être franchies pour pouvoir faire baisser la tension ", a déclaré John Kerry en tournée en Afrique. "Il est important que la Russie retire son soutien aux séparatistes et qu'elle contribue à faire sortir ces gens " des bâtiments qu'ils occupent dans l'est de l'Ukraine, a-t-il ajouté. Et de répéter que Barack Obama promet des "sanctions différentes " si ceux qui sont soutenus par la Russie continuent à faire obstacle au scrutin présidentiel anticipé du 25 mars en Ukraine.
Que les USA incitent Kiev à cesser "la guerre fratricide" (Sergueï Lavrov)
Loin de courber l'échine devant cette menace, la Russie juge au contraire que le climat de violence qui traverse le pays rend cette élection caduque. Elle salue le "courage et l'humanisme " des séparatistes russes de Slaviansk qui ont libéré les observateurs de l'OSCE. Et pour le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, c'est Washington qui doit mouiller la chemise pour calmer la situation : "Les Etats-Unis doivent utiliser toute leur influence pour obliger le régime de Kiev sous leur coupe, qui a déclaré la guerre à son propre peuple, à cesser immédiatement ses opérations militaires dans les régions du Sud-Est, à replier (ses forces) et à libérer tous les participants aux manifestations ", a-t-il répliqué, qualifiant les opérations de "conflit fratricide ".
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La Russie qui estime toutefois que l'accord de Genève n'est pas encore tout à fait mort, à condition de "donner une représentation adéquate à toutes les régions et de museler les terroristes du Pravy Sektor ", qu'elle rend responsable du massacre d'Odessa.
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