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Turquie: violentes manifestations contre le Premier ministre à Istanbul

Au moins une vingtaine de personnes ont été blessées lors de k'intervention 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min

Au moins une vingtaine de personnes ont été blessées vendredi lors de l'intervention musclée de la police antiémeutes contre des centaines de manifestants qui campaient depuis quatre jours dans le centre d'Istanbul pour protester contre un projet d'urbanisation controversé.

De nombreux blessés gisaient inconscients après qu'une colonne de policiers a fait abondamment usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour déloger dès l'aube les manifestants du parc Gezi, à Taksim, centre névralgique de la rive européenne de la mégapole turque.

Parmi les manifestants, qui se sont mobilisés contre la démolition et le déracinement d'arbres par les autorités locales, deux ont été hospitalisés pour des blessures à la tête.

"Ils pulvérisent du gaz sur tout le monde, comme si c'était du pesticide. Enfants, bébés, personnes âgées, touristes, plus personne ne compte", a écrit sur le site de micro-blogging Twitter l'un des manifestants, sous le nom de "@blogcuanne".

Situé à deux pas de la place Taksim, où se déroulent traditionnellement les manifestations, le parc Gezi, construit en 1940, est grignoté par les hôtels de luxe érigés aux environs. Selon le projet de la municipalité, tenue par le parti islamo-conservateur au pouvoir, un centre culturel et un centre commercial, ainsi que des baraques militaires de l'époque ottomane reconstituées devraient y être construites. Depuis lundi, lorsque des bulldozers ont fait irruption, des habitants de la ville, habitués du parc ou des militants écologistes, ont commencé à monter la garde, soutenus par des députés de l'opposition parlementaire, avec des escarmouches quotidiennes contre les forces de l'ordre, affirmant que les travaux sont "illégaux".

Initiée par les écologistes et les urbanistes, la manifestation s'est petit à petit transformée en rassemblement contre le gouvernement et ses méga-projets de construction à Istanbul (nouveau pont sur le Bosphore, 3e aéroport international, etc...), avec la participation de nombreux militants de la société civile, à l'origine d'une "plateforme Taksim" sur les réseaux sociaux. 

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