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Attaque à Istanbul : "J'ai cru à une explosion de gaz mais pas à un attentat"

Cemil, un artiste lorrain de passage dans la ville turque, se trouvait non loin de l'explosion qui a secoué l'obélisque Théodose, à Istanbul. Contacté par francetv info, il confie avoir eu beaucoup de chance.

Article rédigé par Fabien Magnenou
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Cemil était à quelques centaines de mètres de l'explosion qui a secoué Istanbul (Turquie), mardi 12 janvier 2016. Nous reproduisons sa photographie, avec son accord. (CEMIL / FACEBOOK)

"Excusez-moi..." Cemil est encore secoué. Cet artiste lorrain se trouvait non loin de l'explosion qui a secoué l'obélisque Théodose, à Istanbul (Turquie), et fait au moins 10 morts et 15 blessés, mardi 12 janvier. "Je suis arrivé lundi pour quelques jours de vacances dans la ville, où je viens régulièrement. Je me trouvais au niveau du tram, à l'arrêt Sultanahmet. Je ne voyais pas directement l'obélisque Théodose – où s'est produite l'explosion – mais j'étais environ à 800 mètres", raconte-t-il à francetv info.

A ce moment-là, le touriste est retenu par un vendeur de rue. "Il essayait de me vendre un bouquin et puis, durant cet échange, on a entendu un gros boum, puis d'autres, décrit-il. Après l'explosion, il y a eu des accidents de la route." Le jeune homme a publié cette photo, sur son compte Facebook.

Cemil, un touriste lorrain, comptait se rendre à la mosquée Bleue d'Istanbul (Turquie), quand une explosion a retenti. Un accident de la circulation a eu lieu dans la foulée. (CEMIL / FACEBOOK)

"Je me rendais justement à la mosquée Bleue"

"La police a réagi très rapidement dans ce quartier très touristique", poursuit Cemil. Les cinq minutes qui ont suivi, beaucoup de pompiers et d'ambulances ont convergé vers les lieux. "J'ai d'abord cru à une explosion de gaz, ou autre chose, mais pas à un attentat", confie-t-il. Est-ce pour cette raison que la situation est restée calme ? "Il n'y a pas eu de mouvement de panique, la police n'était pas agressive. Je suis marqué par le calme des gens."

Cemil a ensuite gagné le quartier de Besiktas, où il a pu se connecter et rassurer ses proches sur Facebook. A l'heure où nous écrivons ces lignes, mardi, à 14h30, il n'a pas eu de contact avec les autorités consulaires françaises. Encore tremblant, il réalise avoir eu beaucoup de chance. "Ce qui me touche beaucoup, c'est que je me rendais justement dans la mosquée Bleue. C'est parce que ce vendeur m'a parlé avec insistance que je n'étais pas à l'endroit de l'explosion, conclut-il. J'en ai pris conscience seulement après, c'est très choquant."

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