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Torture : les conséquences "énormissimes" de l'aveu d'Obama

Ce vendredi soir, Barack Obama a regretté publiquement que les Américains aient "torturé des gens" après les attentats du 11-Septembre 2001. Un aveu qui pourrait avoir des conséquences juridiques.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Me Joseph Breham, l'un des avocats d'un ex-détenu de Guantanamo © MAXPPP)

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"J'ai presque une réaction de vertige quant aux conséquences à la fois juridique et politique que cette déclaration peut avoir " a aussitôt réagi Me Joseph Breham, l'un des avocats de Nabil Hadjarab, un ancien détenu de Guantanamo. Pour lui, cet aveu du président américain, cette reconnaissance de l'emploi de la toture, "cela signifie que tous les dirigeants du camp de Guantanamo et nombre d'interrogateurs de la CIA devront être jugés aux Etats-Unis ou ailleurs. Je rappelle que la torture est un crime pour lequel la France par exemple reconnaît la compétence universelle. Cela veut donc dire que la France est compétente pour juger toute personne qui a commis un acte de torture. En France par exemple on peut déposer des plaintes qui vont être instruites par exemple contre le général Miller un ancien dirigeant de Guantanamo, contre le ministre de la Justice de George W Bush et peut-être même contre le président Bush. Ça a des conséquences énormissimes". Il répondait à Rosalie Lafarge.

"J'ai presque une réaction de vertige quant aux conséquences à la fois juridique et politique" de l'aveu d'Obama (Me Joseph Breham)

Mais pour l'historien  de France Info  Thomas Snegaroff, spécialiste des Etats Unis, Barack Obama "n'a pas ouvert la porte à des enquêtes longues et plus profondes".

"Barack Obama n'a pas ouvert à mon avis la porte à des enquêtes qui pourraient mettre en péril les instances américaines" (Thomas Snegaroff)
 

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