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Thaïlande : premiers barrages à Bangkok

Les manifestants, qui réclament la chute du gouvernement, ont commencé dimanche soir à bloquer les avenues de la capitale - le blocus est annoncé pour lundi, et durera, disent-ils, jusqu'à la "victoire". Les autorités, elles, sont prêtes à déclencher l'état d'urgence en cas de débordements. 20.000 policiers et soldats sont mobilisés.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

Bangkok sera-t-elle paralysée, comme le promet l'opposition ? Dimanche soir, elle a commencé à bloquer deux carrefours majeurs de la capitale thaïlande, laissant augurer du chaos qui pourrait se produire lundi : ce sont sept sites stratégiques qui devraient être totalement bloqués. Le temps qu'il faudra. "Nous ne ferons aucun compromis ni n'accepterons aucune offre de négociations",  a prévenu le meneur des manifestants, Suthep Thaugsuban.

 

L'idée est donc de bloquer Bangkok, pour faire tomber le gouvernement actuel. L'opposition accuse le Premier ministre Yingluck Shinawatra et son frère Thaksin, ancien Premier ministre, de corruption. Le Premier ministre a bien convoqué des élections anticipées pour le 2 février, mais l'opposition réclame la démission immédiate du gouvernement.

Crainte de putsch

Dans l'immédiat, elle a promis d'empêcher les fonctionnaires de travailler, et de priver certaines administrations d'électricité. Par précaution, les autorités ont ordonné la fermeture de 140 écoles, et de certaines universités proches des carrefours visés par les manifestants.

Par précaution également, quelque 20.000 policiers et soldats sont mobilisés. L'état d'urgence pourrait être décrété si des violences se produisaient. Car les manifestants veulent remplacer le gouvernement par un "conseil du peuple", non élu... ce qui suscité quelques craintes quant à leurs aspirations démocratiques.

Le leader de l'opposition a pourtant prévenu : il quittera le mouvement si celui-ci dégénère. "Si cela devient une guerre civile, j'abandonnerai. La vie des gens est précieuse pour moi" , a déclaré Suthep Thaugsuban.

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