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Second tour de la présidentielle en Tunisie

En Tunisie, le second tour ce dimanche de l'élection présidentielle mettra fin à une longue période de transition post-révolution. Face à face, Béji Caïd Essebsi, 88 ans, et Moncef Marzouki, président sortant.
Article rédigé par Thibaut Cavaillès
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Au premier tour de la présidentielle, le 23 novembre, Essebsi était arrivé en tête avec 39% des suffrages contre 33% à Marzouki © Maxppp)

Le favori s'appelle Béji Caïd Essebsi. Agé de 88 ans, il est le leader et fondateur du parti qui a remporté les législatives, Nida Tounès, un parti fondé sur les cendres du RCD de Ben Ali. Face à lui, le président sortant, Moncef Marzouki, soutenu par les islamistes.

 

Moncef Marzouki, un candidat qui se dit le garant de la révolution, face à un homme promettant un Etat fort. Béji Caïd Essebsi, ministre sous Bourguiba, Premier ministre au lendemain de la révolution, a 88 ans. Il est le plus rodé des deux à l’exercice du pouvoir et inquiète ceux qui voient en lui le retour de l’ancien régime. BCE, comme on l’appelle, part favori. En tête au premier tour, il bénéficie du soutien de nombreux partis. Il promet de lutter contre le terrorisme, propose un système séculier, respectant l’islam, mais le mettant à l’écart de la politique.

 

Moncef Marzouki, 69 ans, a lui le soutien, peut-être pas suffisant, des électeurs d'Ennahda, deuxième parti du pays, islamiste, qui n’a pas proposé de candidat. Militant des Droits de l’homme, opposant sous Ben Ali, Marzouki risque de payer l’échec de ces dernières années, économique, sécuritaire, alors qu’il présidait le pays.

 

Moncef Marzouki se veut l’homme de l’intérieur du pays quand Béji Caïd Essebsi représente la bourgeoisie tunisoise et incarne cette figure paternelle recherchée des Tunisiens. Une course à la présidence pour un poste prestigieux mais aux pouvoirs limités par la Constitution afin d’éviter le retour éventuel d’un dictateur.

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