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Un ministre britannique peut-il vivre avec 62 euros par semaine ?

Une pétition en ligne, qui a recueilli 370.000 signatures, met au défi Iain Duncan Smith, le ministre du Travail britannique, de vivre avec 62 euros par semaine. Le ministre a défendu la réforme à la baisse de certaines prestations sociales proposée par son collègue des Finances. Duncan Smith se défend en déclarant qu'il a connu par deux fois le chômage. Et que s'il le fallait, il le ferait.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Iain Duncan Smith, ministre du Travail du gouvernement de David Cameron. (AFP)
«T'es pas cap !»: c'est un peu le sens de l'affaire qui secoue le Royaume-Uni. Lors d'une émission de radio, un marchand ambulant a déclaré vivre avec 53 livres par semaine suite à la réduction de certaines prestations sociales. Le journaliste a demandé au ministre s'il était capable d'en faire autant.
Iain Duncan Smith, ministre du Travail, s'est défendu en annonçant avoir connu deux fois le chômage, et qu'il savait ce que c'est de vivre avec le minimum.
 
«Chiche !», une pétition en ligne, recueille rapidement 300 000 signatures. 
Elle demande au ministre un peu fanfaron, d’accepter de réduire son revenu de 97%. Passer de 1581 à 53 livres par semaine. Ce qui, ajoutent les pétitionnaires, «aiderait les conservateurs à réaliser leur mantra du 'nous sommes tous ensemble dans l'effort'»
 
Le ministre du Budget, Greg Clark, reconnaît pour sa part la difficulté, pour un homme comme lui, de vivre avec si peu. Mais c'est pour mieux ajouter, en gros, que les temps sont durs, qu'il faut se serrer la ceinture et qu'il y a des choix difficiles à faire...

 

Ce débat a commencé alors que le gouvernement britannique est engagé dans un processus d'économies tous azimuts qui, bien sûr, voit également se réduire les aides aux plus démunis. La mesure la plus emblématique est celle de la bedroom Tax. Si dans un logement social une chambre est inoccupée, l'aide sera réduite.
Paradoxalement, le taux maximum d'imposition a été abaissé de 50 à 45%, pour ne pas décourager les investisseurs à venir s'installer au Royaume-Uni. 
 
En ce qui concerne la pétition, il va de soi que M Duncan Smith a décliné l'offre.

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