Royaume-Uni : la politique budgétaire de Liz Truss fait polémique
La Première ministre britannique, Liz Truss, a dévoilé vendredi 23 septembre un plan de dépenses massif : 45 milliards de livres de baisses d'impôts non financées, qui profitent surtout aux plus riches. L'inquiétude monte dans le pays.
La tranche supérieure d'impôt sur le revenu disparaît pour les Britanniques qui gagnent plus de 170 000 euros par an, tout comme la taxe sur les transactions immobilières les plus chères. Liz Truss, Première ministre britannique, n'hésite pas à se priver de 50 milliards d'euros de recettes fiscales, pour favoriser les plus aisés. "Les riches vont en profiter, mais ça ne va pas aider les gens normaux", estime une femme. Le gouvernement britannique s'adresse aussi aux faibles revenus, avec un bouclier tarifaire sur les factures d'énergie qui concernera particuliers comme entreprises durant tout l'hiver.
De nombreux opposants
Au total, le Royaume-Uni va devoir emprunter plus de 120 milliards d'euros, de quoi inquiéter les marchés financiers. La livre sterling a atteint lundi 26 septembre sa valeur la plus basse de l'histoire face au dollar américain. "Le gouvernement a perdu le contrôle de l'économie. Et tout ça pour quoi ? Pour faire baisser les impôts des plus riches", estime Keir Starmer, le chef de l'opposition travailliste au Royaume-Uni.
Liz Truss assume vouloir stimuler l'économie par ces baisses d'impôts, afin de générer de la croissance. Elle laisse cependant de nombreux experts circonspects. "Liz Truss peine à convaincre au sein même de son parti. Certains députés conservateurs parlent de lui retirer leur confiance", indique le journaliste Ambroise Bouleis, de France Télévisions Londres.
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