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Référendum sur fond de violences en Syrie

Les Syriens sont allés voter dimanche sur une nouvelle constitution. Une journée d’élection sur fond de violences, il y a au mois eu 57 morts dans des bombardements et des affrontements. A Homs, la Croix-Rouge n’a toujours pas pu évacuer Edith Bouvier et Paul Conroy.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Plus de 14 millions de Syriens étaient appelés aux urnes
pour se prononcer sur une nouvelle constitution censée instaurer le pluralisme
politique et mettre fin à l’hégémonie du parti Baas. Un référendum que l’opposition
a demandé de boycotter tandis que les Américains le qualifiaient de "plaisanterie".
Le texte prévoit notamment que Bachar al-Assad puisse rester au pouvoir…encore
16 ans.

Selon le ministre syrien de l’intérieur, le scrutin a connu
un véritable succès avec une "grande affluence dans les bureaux de vote,
à l’exception de certaines régions"

Il a ainsi été impossible d’aller voter dans les régions rebelles. Pour
l’Observatoire syrien des droits de l’homme, ce référendum a été une réussite "uniquement
dans les médias gouvernementaux"
.

Au moment où les bureaux de vote se sont ouverts, le
quartier de Baba Amr a de nouveau été bombardé par les forces syriennes. Dans
le pays, au moins 57 personnes ont été tuées aujourd’hui des civils et des
militaires.

A Homs, la journée a été marquée également par la poursuite
des négociations entre diplomates et humanitaires avec les autorités et l’opposition.
Il s‘agit de pouvoir évacuer les blessés, en particulier la journaliste
française Edith Bouvier et le photographe britannique Paul Conroy. L’évacuation
pourrait avoir lieu demain. L’épouse du journaliste anglais a affirmé à la BBC
que son mari avait refusé une évacuation par le Croissant rouge syrien, n’ayant
pas confiance dans cette organisation. 

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