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Rafale : avant le succès égyptien, treize ans de déboires à l'étranger

La vente de 24 avions de chasse Dassault à l'Egypte, qui doit être conclue lundi au Caire, est le premier contrat à l'export de l'avion de combat français.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un avion Rafale dans l'usine d'assemblage de Dassault à Bordeaux (Gironde) le 10 janvier 2014. ( BENOIT TESSIER / REUTERS )

Depuis son entrée en service en 2004 dans les forces armées françaises, il s'est pris plusieurs vents. Le Rafale vient de remporter un premier succès à l'exportation, avec la vente de 24 exemplaires à l'Egypte, qui doit être conclue lundi 16 février au Caire. Avant cela, l'avion de chasse français de Dassault Aviation a essuyé six échecs à l'étranger. Mais l'appareil conserve ses chances dans plusieurs compétitions encore en cours.

Six ratés entre 2002 et 2013

Février 2002 : c'est la première participation du Rafale à un appel d'offres. Mais La Haye, traditionnellement client des Etats-Unis, choisit l'appareil américain F-35 JSF de Lockheed-Martin pour remplacer ses F-16.

Avril 2002 : la Corée du Sud, allié des Etats-Unis en Asie du Sud-Est, passe commande à Boeing de 40 chasseurs bombardiers F-15, au détriment du Rafale, principal concurrent de l'appareil américain.

Septembre 2005 : Singapour conserve le parapluie américain et choisit le F-15 américain au détriment du Rafale pour compléter sa flotte de chasse.

Octobre 2007 : principal revers pour le Rafale qui perd au Maroc, pays traditionnellement proche de la France, devant le F-16 américain. Un contrat d'un montant estimé à 2,4 milliards d'euros pour 24 appareils. L'appareil français partait pourtant favori.

Novembre 2011 : la Suisse choisit le Gripen suédois pour remplacer ses F18, au détriment du Rafale et du Typhoon. Le Rafale avait pourtant emporté haut la main toutes les évaluations face à ses concurrents. Au final, les citoyens helvétiques rejettent le 18 mai 2014 par référendum le projet d'achat de 22 exemplaires de l'avion de combat suédois, bien moins cher.

Décembre 2013 : le Brésil met fin à plus de dix ans de négociations et de reports en choisissant le Gripen NG suédois, aux dépens du Rafale et du F/A-18 Super Hornet de l'américain Boeing, pour un contrat de 4,5 milliards de dollars.

 Au moins trois négociations encore en cours

En juin 2012, l'Inde et Dassault entrent en négociations exclusives pour un gigantesque contrat portant sur l'achat de 126 Rafale, estimé au départ à 12 milliards d'euros. L'appareil français a été préféré au Typhoon du consortium européen. Les négociations extrêmement techniques avec un transfert massif de technologies sont toujours en cours.

En novembre de la même année, le Rafale est bien placé pour remplacer les 60 Mirage 2000-9 qui équipent l'armée de l'air des Emirats. La compétition est toujours en cours.

En août 2013, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, indique que le Qatar et "d'autres pays" sont intéressés par l'achat d'avions de combat Rafale de Dassault Aviation. Concernant l'émirat, pays proche de la France, le marché porte sur 36 appareils.

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