France 24 au Liban : une journée à Beyrouth avec un manifestant
Les mesures promises par Saad Hariri suffiront-elles à faire taire la rue au Liban ?
Ce dimanche encore, des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans les grandes villes du pays pour le quatrième jour consécutif. La grogne née d'une série de nouvelles taxes, notamment sur l'application WhatsApp, s'est transformée au fil des jours en mouvement de contestation du pouvoir et de la corruption.
Nos équipes ont suivi toute une journée un des manifestants dans la capitale Beyrouth. Ils nous explique les raisons de la colère.
Hassan est chauffeur de taxi.
Il nous emmène dans son quartier à Dahieh, l'un des plus pauvres de la capitale.
"Dans ce quartier, la moitié des jeunes ne travaillent pas" nous confie-t-il.
"Et la deuxième moitié a quitté le pays pour travailler à l'étranger.
C'est devenu la norme au Liban" déplore Hassan.
Au Liban, la dette publique représente 150 % du PIB.
Hassan retrouve ses voisins.Tous estiment que le budget d'austérité voté en juillet dernier pénalise les plus démunis.
"Ces taxes touchent une grande partie de la population. Ceux qui ont les plus petits salaires. Les classes pauvres" nous explique Brahim, habitant du quartier.
"Il ne tiennent pas compte de la situation économique des plus pauvres.
Ils devraient mettre en place un système plus équitable" estime-t-il.
Hassan rejoints ensuite ses amis dans le centre de Beyrouth pour manifester..
Depuis 4 jours, ils sont des milliers à réclamer un renouveau politique.
"Dans le Liban est dans la rue. De Beyrouth. Du Sud. De Baalbek. Ils viennent de partout" s'étonne Hassan.
"C'est une chose qui nous rend heureux et fiers" s'exclame-t-il.
Dans un Liban régit depuis toujours par le confessionnalisme.
Hassan, comme le reste des manifestants, a décidé de ne brandir que le drapeau national.
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