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La coalition internationale accentuait vendredi pour le 7e jour la pression sur les forces pro-Kadhafi en Libye

Alors que des avions de l'armée britannique ont tiré dans la nuit des missiles sur des véhicules blindés à Ajdabiya, les Emirats arabes unis ont confirmé vendredi qu'ils mettraient douze avions de chasse à la disposition des opérations militaires en cours.C'est le deuxième pays arabe à se joindre aux opérations.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Deux F16 de l'armée américaine sont stationnés alors qu'un C17 décolle du tarmac d'une base italienne, le 25 mars 2011. (AFP - Giuseppe Cacace)

Alors que des avions de l'armée britannique ont tiré dans la nuit des missiles sur des véhicules blindés à Ajdabiya, les Emirats arabes unis ont confirmé vendredi qu'ils mettraient douze avions de chasse à la disposition des opérations militaires en cours.

C'est le deuxième pays arabe à se joindre aux opérations.

Le premier est le Qatar qui a participé pour la première fois vendredi à des actions de la coalition. "Le Qatar commence aujourd'hui", a affirmé un responsable français en marge du Conseil européen à Bruxelles. Il a précisé que les pilotes qataris s'étaient entraînés avec des pilotes français. Selon Paris, le Qatar a engagé six avions auprès de la coalition internationale.

Une intervention de plusieurs semaines
Le chef d'état-major français Edouard Guillaud a déclaré sur France Info qu'il "pensait" que les opérations alliées se prolongeraient durant des "semaines" et "espérait" qu'elles ne dureraient pas des "mois".

A Ajdabiya, les véhicules blindés détruits par les frappes aériennes "menaçaient" des civils, a expliqué le ministère britannique de la Défense. Située à 160 km au sud de Benghazi, le fief des rebelles, Ajdabiya est aux mains des forces pro-Kadhafi mais il semblerait qu'un grand nombre d'insurgés avancent vers cette ville pour en reprendre le contrôle.

"Un avion français a détruit une batterie d'artillerie cette nuit avec une bombe guidée laser", a également déclaré l'amiral Guillaud vendredi sur France Info, précisant que cette installation se trouvait aux abords de la ville d'Adjdabiya "toujours aux mains du Comité national libyen de transition". Selon lui, e l'espace aérien libyen est "sous contrôle".

A Tripoli, des tirs de la défense anti-aérienne et plusieurs fortes détonations ont été entendues jeudi soir, selon un journaliste de l'AFP. La DCA est entrée en action à partir de 19h GMT et au moins une explosion a été entendue depuis le centre de Tripoli. Deux explosions ont été par ailleurs entendues à Tajoura, à 30 km de la capitale, où une colonne de fumée s'échappait d'un site indéterminé.

Les combats entre pro et anti-Kadhafi se poursuivaient par ailleurs dans plusieurs villes, notamment à Misrata, troisième ville du pays. Les forces loyalistes y ont tué 109 personnes et en ont blessé plus de 1.300 depuis le 18 mars, a indiqué à l'AFP un médecin.

D'après un bilan provisoire communiqué par un porte-parole du régime libyen, les raids de la coalition ont fait "environ 100 morts" parmi les civils depuis le début de l'offensive le 19 mars. De son côté, le chef militaire de la coalition, le général Carter Ham, a dit ne pas "être sûr qu'il n'y ait eu aucune victime civile". "Mais nous sommes très, très précis et sélectifs dans nos objectifs", a-t-il affirmé.

L'offensive a été lancée à l'initiative de la France, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, rejoints par une coalition de pays volontaires, y compris arabes. Les Emirats arabes unis ont confirmé vendredi qu'ils mettraient douze avions de chasse à disposition des opérations militaires en cours.

Le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans, fait face depuis le 15 février à une révolte qui a fait des centaines de morts et poussé plus de 300.000 personnes à fuir.


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