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Israël rompt "tout contact" avec le Conseil des droits de l'homme de l'ONU

Le pays est ulcéré par un projet d'enquête sur l'impact des colonies dans les territoires palestiniens occupés auquel l'instance onusienne a donné son feu vert.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Temps de lecture : 1 min
Une vue aérienne de la colonie juive de Har Homa, à Jerusalem-Est, le 30 septembre 2010. (YUVAL NADEL / AFP)

Le ton monte d'un cran entre Israël et l'ONU. Lundi 26 mars, le ministère des Affaires étrangères a annoncé avoir décidé de rompre "tout contact" avec l'une de ses instances, le Conseil des droits de l'homme (CDH). "Fini les participations à des rencontres, des discussions ainsi que l'organisation de visites en Israël", a indiqué Yigal Palmor, porte-parole de la diplomatie israélienne. Cette rupture signifie que la mission d'information que le CDH espérait envoyer sur le terrain ne sera pas autorisée à entrer en Cisjordanie ainsi qu'en Israël. 

Quatre jours plus tôt, le Conseil a donné son feu vert pour ouvrir une enquête internationale indépendante sur l'impact des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés. Le CDH a condamné la construction annoncée par Israël de nouveaux logements pour les colons juifs en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Il y voit une entrave au processus de paix et une menace pour la solution à deux Etats et la création d'un Etat palestinien indépendant.

"Théâtre de l'absurde"

La décision du Conseil, dont Israël ne fait pas partie mais qui a le droit de s'y exprimer dans certaines conditions, a déclenché l'ire des autorités israéliennes. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, a fustigé son "hypocrisie". Les Affaires étrangères ont qualifié sa décision de "surréaliste""Nous ne serons pas acteurs dans ce théâtre de l'absurde car 70% des décisions de ce Conseil sont hostiles à Israël. Nous envisageons de demander aux pays libres, comme les Etats-Unis, de s'en retirer", a déclaré le ministre, Avigdor Lieberman, dimanche.

La résolution du Conseil e en revanche été saluée comme "une victoire" par l'Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas. Un demi-million d'Israéliens et 2,5 millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, territoires pris par l'Etat hébreu lors de la guerre des Six-Jours en 1967.

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