"Vous ne resterez pas assis ici pendant que nos enfants meurent là-bas !" : en Israël, des proches d'otages retenus par le Hamas à Gaza font irruption au parlement

Des familles d'otages israéliens retenus à Gaza ont interrompu lundi la réunion d'une commission à la Knesset pour pousser les parlementaires à obtenir la libération de leurs proches.
Article rédigé par Boris Loumagne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des familles d’otages détenus à Gaza ont interrompu une séance à la Knesset, le parlement israélien, accusant le gouvernement de Benjamin Netanyahu d’ignorer leur sort. (CAPTURE ECRAN X)

Elles sont venues crier leur douleur et leur colère face à leurs parlementaires. Des familles d'otages israéliens ont fait irruption lundi 22 janvier au sein de la Knesset, le parlement israélien, pour exiger la libération de leurs proches détenus par le Hamas et pour dénoncer l'inaction des élus.

Cela s'est passé pendant une réunion de la commission des finances. Quelques heures avant, le gouvernement israélien venait de confirmer la mort d'un nouvel otage. L'ambiance est alors studieuse dans cette petite salle de la Knesse : une vingtaine de parlementaires, assis autour d'une table, travaillent, quand, soudain, des dizaines de membres de familles d'otages surgissent dans la pièce. "Vous savez que ça ne peut pas continuer ainsi, hurle un homme qui s'adresse directement aux députés. Vous ne resterez pas assis ici pendant que nos enfants meurent là-bas."

La sécurité tente d'intervenir, une bousculade s'en suit. Un autre homme crie aux députés : "Si c'était votre famille, qu'auriez-vous fait ? J'ai besoin de mon frère. Maintenant !" La scène dure quelques minutes.

Le calme finit par revenir. Le président de la commission prend alors la parole : "Je vous dis que nous ferons tout pour que les enfants, les frères, les femmes reviennent à la maison et reviennent sains et saufs."

Depuis des semaines, les familles supplient les élus de soutenir tout accord pouvant conduire à la libération de leurs proches. Mais de son côté le Premier ministre israélien se montre inflexible. Les conditions formulées par le Hamas, comme la fin de la guerre ou le retrait des troupes de Gaza, sont rejetées catégoriquement par Benyamin Nétanyahou. Selon le bilan des autorités israéliennes, une centaine d'otages seraient encore détenus à Gaza.

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