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Proche-Orient : Israël et le Hamas approuvent un cessez-le-feu dans la bande Gaza

Cette annonce intervient après plus de dix jours d'affrontements sanglants.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une vue de Gaza avant le début d'un cessez-le-feu négocié par l'Egypte entre Israël et le Hamas, le 20 mai 2021. (MOHAMMED ABED / AFP)

Les efforts diplomatiques semblent avoir porté leurs fruits. Israël et le Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, ont chacun annoncé, jeudi 20 mai au soir, avoir approuvé un accord de cessez-le-feu visant à mettre fin aux hostilités qui ont fait, selon le dernier bilan, 232 morts côté palestinien et 12 côté israélien.

"Le cabinet [de sécurité] a accepté à l'unanimité la recommandation de l'ensemble des responsables sécuritaires (...) d'accepter l'initiative égyptienne de cessez-le-feu bilatéral sans conditions", ont détaillé dans un communiqué les autorités israéliennes. Dans la bande de Gaza, le Hamas, mais aussi le Jihad Islamique, deuxième groupe islamiste armé de l'enclave, ont confirmé l'entrée en vigueur de cette trêve dès 2 heures (1 heure à Paris) vendredi.

L'Egypte va veiller au respect du cessez-le-feu

"Nous avons été informés par les frères égyptiens qu'un accord avait été conclu pour un cessez-le-feu bilatéral et simultané dans la bande de Gaza, à partir de 2 heures du matin", a déclaré le bureau politique du Hamas dans un communiqué. "La résistance palestinienne respectera cet accord aussi longtemps que l'occupation [nom donné par le Hamas à Israël] le respectera", a-t-il poursuivi.

L'Egypte va envoyer deux délégations à Tel-Aviv et dans les Territoires palestiniens pour veiller au respect du cessez-le-feu, ont expliqué des sources diplomatiques égyptiennes à l'AFP. 

Intensification des tractations diplomatiques

Cette annonce intervient après plus de dix jours d'affrontements sanglants entre Israël et ces groupes, en premier lieu le Hamas. Ce dernier avait lancé les hostilités le 10 mai en tirant des salves de roquettes vers Israël en solidarité avec les centaines de Palestiniens blessés lors d'affrontements avec la police israélienne sur l'esplanade des Mosquées de Jérusalem, le troisième lieu saint de l'islam.

Après ces premiers tirs de roquette, Israël avait mis en place une opération militaire visant à "réduire" les capacités militaires du Hamas en multipliant les frappes aériennes contre ce territoire de deux millions d'habitants sous blocus israélien. De leurs côtés, le Hamas et le Jihad islamique ont lancé plus de 4 300 roquettes vers Israël, des tirs d'une intensité inégalée contre l'Etat hébreu, qui dispose d'un bouclier antimissile ayant permis d'intercepter 90% de ces projectiles.

Les tractations diplomatiques s'étaient intensifiées en fin de journée, jeudi, en vue de parvenir à un arrêt du conflit. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait estimé que la poursuite des tirs israéliens et palestiniens était "inacceptable" et appelé à ce que les affrontements cessent "immédiatement".

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