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Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 9 décembre

La "juste guerre" que mène Israël dans la bande de Gaza "pour éliminer" le Hamas va se poursuivre, a prévenu le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Deux femmes se tiennent devant des gravats après qu'une crèche a été touchée par un bombardement israélien, le 9 décembre 2023, à Rafah, dans la bande de Gaza. (SAID KHATIB / AFP)

Israël a poursuivi ses bombardements sur la bande de Gaza, samedi 9 décembre, après le veto des Etats-Unis à une résolution de l'ONU qui appelait à un cessez-le-feu face à la situation humanitaire "cauchemardesque" dans le territoire palestinien. Des combats de rue acharnés ont aussi eu lieu entre l'armée israélienne et les combattants du Hamas, notamment dans les villes de Gaza et Jabaliya, dans le nord de l'enclave, ou à Khan Younès, la principale ville du sud. Voici les principaux faits de cette journée.

L'Autorité palestinienne déplore le veto américain à l'ONU

Au lendemain du blocage par les Etats-Unis de la résolution du Conseil de sécurité appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat", ce veto américain a été condamné par plusieurs pays, des ONG ou encore le Hamas. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré qu'il tenait les Etats-Unis pour "responsables de l'effusion de sang" dans la bande de Gaza. L'Iran a mis en garde contre "la possibilité" d'"une explosion incontrôlable" au Moyen-Orient, tandis que le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié le Conseil de sécurité de l'ONU de "Conseil de protection d'Israël".

Dans la bande de Gaza, des habitants d'un quartier de Rafah où des immeubles ont été détruits par une frappe israélienne ont manifesté leur colère : "Quelle résolution le Conseil de sécurité a-t-il jamais approuvé et mis en œuvre pour notre cause et le peuple palestinien ?", a lancé l'un d'eux. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a de son côté estimé qu'un cessez-le-feu "empêcherait l'effondrement de l'organisation terroriste Hamas".

Israël dit vouloir "accentuer" son offensive

Saluant "la position adéquate adoptée par les Etats-Unis au Conseil de sécurité de l'ONU", le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a prévenu que le conflit allait se poursuivre. "Les autres pays doivent comprendre qu'on ne peut d'un côté soutenir l'élimination du Hamas et de l'autre appeler à la fin de la guerre, ce qui empêcherait d'éliminer le Hamas", a-t-il déclaré.

"Israël va poursuivre sa juste guerre pour éliminer le Hamas."

Benyamin Nétanyahou, Premier ministre israélien

cité par l'AFP

Au fur et à mesure de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, "nous voyons de plus en plus de terroristes tués, de plus en plus de terroristes blessés, et ces derniers jours, nous voyons des terroristes se rendre. C'est un signe que leur réseau est en train de s'effondrer, un signe que nous devons accentuer la pression", a déclaré le chef de l'armée israélienne, le général Herzi Halevi, lors d'une cérémonie au mur des Lamentations à Jérusalem.

Le Hamas fait état de près de 18 000 morts à Gaza

D'après le ministère de la Santé du Hamas, plus de 17 700 Palestiniens sont morts dans la bande de Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants, depuis le début de la guerre. Au cours des dernières vingt-quatre heures, les corps d'au moins 133 personnes tuées ont été transférés dans des hôpitaux, selon le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir à Gaza depuis 2007. Ce bilan n'a pas pu être vérifié de manière indépendante.

Les proches d'un otage israélien de 25 ans ont confirmé sa mort, après que le Hamas a affirmé qu'il avait été tué au cours de la tentative de libération des otages par l'armée. Environ 240 personnes ont été prises en otage et emmenées à Gaza, où 137 sont toujours retenues, selon les autorités israéliennes. L'attaque sans précédent perpétrée le 7 octobre par des commandos du Hamas a fait 1 200 morts, en majorité des civils, selon cette même source. Ce bilan n'a pas non plus pu faire l'objet d'une confirmation indépendante.

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