Donald Trump supprime plus de 200 millions de dollars d'aide aux Palestiniens
Les relations sont gelées entre Washington et l'Autorité palestinienne depuis l'annonce par Donald Trump, fin 2017, de sa reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d'Israël.
Les Etats-Unis ont annoncé, vendredi 24 août, l'annulation de plus de 200 millions de dollars d'aide aux Palestiniens. "A la demande" de Donald Trump, l'administration américaine va "rediriger plus de 200 millions de dollars initialement prévus pour des programmes en Cisjordanie et dans la bande de Gaza", a déclaré à la presse un haut responsable du département d'Etat. "Ces fonds iront désormais à des programmes hautement prioritaires ailleurs", a-t-il ajouté, sans plus de précisions.
Les relations sont gelées entre Washington et l'Autorité palestinienne depuis l'annonce par Donald Trump, fin 2017, de sa reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d'Israël. Les Palestiniens refusent depuis tout contact avec l'administration américaine et lui dénient tout rôle de médiateur dans le processus de paix avec Israël.
La Palestine dénonce "un agenda anti-paix"
En réponse, Donald Trump avait annoncé fin janvier qu'il allait conditionner le versement de l'aide aux Palestiniens à leur retour à la table des négociations, bloquant alors les 215 millions de dollars que l'administration américaine devait investir en 2018 à Gaza et en Cisjordanie occupée pour l'aide humanitaire et le développement. Les Etats-Unis avaient aussi déjà drastiquement coupé en janvier leur contribution à l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient), obligée depuis de licencier plus de 250 employés.
L'envoyé de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington, Hossam Zomlot, a réagi vendredi soir dans un communiqué incisif, jugeant que l'administration Trump était "en train de démanteler des décennies de vision et d'engagement américains en Palestine". "Après Jérusalem et l'UNRWA, ceci ne fait que confirmer l'abandon de la solution à deux Etats et l'adhésion complète à l'agenda anti-paix du (Premier ministre israélien Benyamin] Nétanyahou", a-t-il affirmé.
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