Guerre Israël-Hamas : l'armée israélienne confirme la mort de cinq otages dans la bande de Gaza

Article rédigé par Florence Morel, Pierre-Louis Caron
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des photos des otages israéliens, à New York (Etats-Unis), le 1er décembre 2023. (MICHAEL M. SANTIAGO / AFP)
Cette annonce intervient après que les bombardements ont repris vendredi sur l'enclave palestinienne, après sept jours d'une trêve finalement interrompue.

Ce qu'il faut savoir

L'armée israélienne a confirmé, vendredi 1er décembre, la mort de cinq otages détenus dans la bande de Gaza. "Ces derniers jours, les forces de défense israéliennes et la police ont informé les familles d'Eliyahu Margalit, de Mia Goren, de Ronen Engel et d’Aryeh Zalmanovich de leur décès", a déclaré le porte-parole de Tsahal Daniel Hagari lors d'un point-presse. Plus tôt dans la soirée, l'armée israélienne avait annoncé dans un communiqué publié sur Telegram que le corps d'Ofir Tzarfati, 27 ans, avait été retrouvé dans l'enclave palestinienne. Selon le porte-parole de Tsahal, "136 otages, dont 17 femmes et enfants" y sont toujours retenus.

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Washington et l'ONU veulent œuvrer pour une nouvelle pause. "Nous restons entièrement focalisés en vue d'obtenir le retour de tous [les otages] chez eux, leur libération, un dossier que j'ai abordé aujourd'hui", a déclaré le secrétaire d'Etat américain, Anthony Blinken. De son côté, le secrétaire général de l'ONU "regrette profondément" la reprise des opérations militaires à Gaza, dans un message posté sur X. Il dit espérer "qu'il sera possible de renouveler la pause qui a été instaurée". Et Antonio Guterres d'ajouter : "La reprise des hostilités ne fait que montrer combien il est important d'avoir un véritable cessez-le-feu humanitaire". Suivez notre direct.

L'armée israélienne affirme avoir frappé "plus de 200 cibles terroristes" à Gaza depuis la fin de la trêve vendredi matin. Tsahal a affirmé avoir notamment touché des zones "piégées par des explosifs, des tunnels utilisés à des fins terroristes, des rampes de lancement (de roquettes) et des centres de commandement des opérations" du Hamas. De son côté, le gouvernement du Hamas fait état de plus de 178 morts dans les bombardements israéliens venus des airs, de la mer et du sol sur l'enclave. Un bilan que franceinfo ne peut confirmer, faute de vérification indépendante sur place. Selon des journalistes de l'AFP, les blessés affluent dans les hôpitaux débordés de Gaza où des habitants se pressent également pour donner leur sang.

Israël promet au Hamas "la pire des raclées". "Le Hamas va maintenant recevoir la pire des raclées", a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement israélien. Celui-ci accuse le Hamas de ne pas avoir fourni une nouvelle liste d'otages pouvant être libérés en échange de détenus palestiniens. "Malheureusement, le Hamas a décidé de mettre fin à la trêve en échouant à relâcher toutes les femmes kidnappées", affirme le gouvernement israélien. De son côté, le Hamas soutient dans un communiqué avoir "proposé un échange de prisonniers et de personnes âgées", ainsi que la remise des corps d'otages israéliens "ayant perdu la vie dans les bombardements" sur Gaza.

La France juge "indispensable" une reprise de la trêve. Cette trêve est nécessaire pour "finaliser la libération des otages" et "acheminer l'aide humanitaire", a fait savoir vendredi la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, dans un communiqué. Emmanuel Macron insiste par ailleurs sur "la nécessité de travailler dès maintenant à une solution à deux Etats : israélien et palestinien", énonce ce même communiqué. L'armée israélienne a relancé son opération militaire contre le Hamas dans la matinée, faute d'accord sur une prolongation de la trêve.