Une attaque meurtrière dans une synagogue secoue Jérusalem

Les tensions entre Israéliens et Palestiniens font de nouvelles victimes à Jérusalem (Israël). Au moins sept personnes sont mortes, mardi 18 novembre, dans une attaque à l'arme blanche contre une synagogue de la "ville sainte". Le gouvernement israélien a promis de "réagir avec une poigne de fer à ce meurtre de juifs", dans un contexte de vives tensions au cœur de Jérusalem.

Francetv info fait le point sur ce que l'on sait de cet attentat.

Au moins sept morts

Au moins quatre fidèles ont été tués dans l'attaque, selon la police israélienne. Les deux auteurs des faits ont également été abattus, ainsi qu'un policier, atteint à la tête, selon le journaliste de France 2 sur place, qui évoque aussi des blessés. 

L'attaque contre la synagogue à Jérusalem: Un policier blessé à la tête est décédé. 5 morts 7-8 blessés trois dans un état grave

— Charles Enderlin (@Charles1045) November 18, 2014

"Deux terroristes sont entrés dans une synagogue dans le quartier de Har Nof armés d'un pistolet, de hache et de couteau. Ils ont attaqué les fidèles avant d'être neutralisés" par les policiers, précisent les forces de l'ordre israéliennes.

Une "réponse" à la mort d'un chauffeur de bus palestinien

Le Hamas et le Jihad islamique ont salué cette attaque, la plus meurtrière depuis des années dans la "ville sainte". Il s'agit d'une "réponse au meurtre du martyr Youssef Ramouni", selon le Hamas. Ce conducteur de bus a été retrouvé pendu lundi dans son véhicule, à Jérusalem-Ouest. Le Hamas avait alors appelé les Palestiniens "à exprimer partout leur colère contre cet horrible crime raciste". Mardi, l'organisation armée palestinienne appelle à "poursuivre les opérations"

Un acte dénoncé par Israël et les Etats-Unis

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a prévenu que son pays allait réagir "avec une poigne de fer à ce meurtre de juifs". Il a affirmé que l'attentat était "le résultat direct des incitations à la violence" du Hamas et du président palestinien, Mahmoud Abbas. Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a quant à lui évoqué un acte de "pure terreur".

Le dernier épisode d'une série de violences

Cette attaque survient dans un contexte de tensions exacerbées en Israël, en Cisjordanie et à Jérusalem, où les affrontements entre policiers israéliens et manifestants palestiniens sont quasi quotidiens. Au cours du mois écoulé, cinq Israéliens et un touriste étranger ont été tués à l'arme blanche et à la voiture bélier par des Palestiniens. Une demi-douzaine de Palestiniens ont parallèlement perdu la vie, dont les auteurs présumés de ces agressions.

L'assassinat, en juillet, d'un adolescent palestinien en représailles à l'enlèvement et au meurtre de trois adolescents juifs en Cisjordanie est présenté comme le facteur qui a déclenché ce nouveau cycle de violences, alimenté depuis par la guerre dans la bande de Gaza et le conflit sur l'accès à l'esplanade des Mosquées, appelé mont du Temple par la communauté juive.