A Jérusalem, des graffitis pronazis sur le mémorial de la Shoah
Une douzaine d'inscriptions pronazies et antisionistes, hautes de près de deux mètres, ont été découvertes lundi à l'intérieur du mémorial.
Comment les vandales ont-ils pu agir et qui sont-ils ? Une douzaine de graffitis pronazis et antisionistes, de près de deux mètres de haut, ont été découverts lundi 11 juin à l'intérieur de Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem (Israël).
• Quels sont les messages ?
Parmi ces graffitis figurent des inscriptions à la gloire d'Hitler : "Si Hitler n'avait pas existé, les sionistes l'auraient inventé" et "Merci Hitler pour cette merveilleuse Shoah, c'est uniquement grâce à toi que nous avons obtenu un Etat de la part de l'ONU", en référence à la création de l'Etat d'Israël en 1948, à l'issue de la seconde guerre mondiale. On peut également lire : "Les sionistes ont amené la Shoah" et "Les guerres des sionistes ne sont pas celles du peuple juif".
Sept de ces graffitis peints en blanc et rouge ont été retrouvés sur des murs autour du mémorial dédié aux combattants du ghetto de Varsovie. D'autres ont été inscrits près d'un wagon de chemin de fer symbolisant le déportation des juifs par les nazis.
• Qui a pu s'en prendre au mémorial ?
La direction de Yad Vashem a évoqué la possibilité que ces actes soient le fait d'extrémistes juifs ultra-orthodoxes antisionistes. Une petite minorité d'activistes, antisionistes virulents, dénoncent régulièrement ce qu'ils considèrent comme une exploitation de la Shoah pour justifier la création de l'Etat d'Israël, qu'ils rejettent absolument. Selon eux, l'établissement d'un Etat juif en Palestine ne pourra se faire qu'après la venue du Messie. Ce courant rassemble quelques centaines de familles à Méa Shéarim, quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem, et il est très controversé au sein même de la mouvance juive ultra-orthodoxe.
La police a ouvert une enquête, mais elle "ne privilégie aucune piste".
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