Pourparlers entre les deux Corées : Séoul fait marche arrière

Une délégation nord-coréenne
devait traverser la frontière militarisée et se rendre à Séoul, capitale sud-coréenne,
pour deux jours de discussion. Une annonce qui semblait signer le rétablissement du dialogue. Mais mardi soir, la Corée du Sud a annoncé : "Il n'y aura pas de discussions demain.".  Ces négociations minitérielles auraient été les premières depuis six ans.

La Corée de Nord, à l'initiative de ces pourparlers,
semble offensée. Ce mercredi,  Pyongyang
annonçait douter de la possiblité d'amélioration des relations entre les deux
Corées.

On y croyait presque

"Cette attitude grossière, immorale et provocatrice nous
pousse à nous interroger une fois encore sur la possibilité de tenir des discussions
sérieuses" , déclarait un porte-parole du
Comité nord-coréen pour la réunification pacifique.

Au vu de la réouverture du téléphone rouge,
ligne militaire d'urgence entre les deux Corées, et d'une séance discussion dans un village
frontalier la semaine dernière, le dialogue entre les deux Corées semblait
rouvert. C'était sans compter les vielles rancœurs.

Qui a tort, qui a raison ?

La reculade de Séoul arrive après plusieurs mois de tensions, notamment rythmés par les
menaces nucléaires du Nord. Depuis la fin de l'alliance Corée du Sud-Etats-Unis, le climat entre les deux Corées s'était adouci. 

Techniquement, les deux rivales
sont toujours en état de guerre, depuis 1953 et la fin de la guerre de Corée, qui s'est terminée par
un armistice et non par un traité de paix. Après 60 années de division, le
chemin jusqu'à une réunion de la péninsule semble encore long. Les analystes
soulignent la difficulté d'établir un début de confiance entre Séoul et Pyongyang.