Cet article date de plus de dix ans.

Polynésie : la milice privée d'un roi tire sur la police

La milice privée d'un polynésien qui s'est autoproclamé roi a tiré mercredi sur la police à Papeete, capitale de l'archipel. Elle défendait leur souverain que les policiers étaient justement venu interpeller.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (DM)

Qu'on se le
dise : on n'interpelle pas le roi de la République de Pakumotu, un montage
institutionnel susceptible de défier des générations de
constitutionnalistes. En tout cas, c'est lui qui le pense et il a donné l'ordre
à ses troupes royales – sa milice privée – de faire feu sur les policiers de
Papeete, capitale de la Polynésie, venus précisément dans cette intention
mercredi.

La
République de Pakumotu, et son roi donc, n'ont aucune existence légale du point
de vue de la République française. Et la République française n'a aucune légitimité
du point de vue de la république de Pakumotu. On pressent donc toute l'étendue
du malentendu.

Blessés par des gardes "corpulents "

Etendant
son "autorité" sur une centaine de citoyens-sujets, le roi défraie
la chronique depuis cinq ans en Polynésie. Le gouvernement local a donc décidé
d'y mettre fin. Mais les policiers ont été accueillis à coup de 22 long rifle
et de carabine Remington. Heureusement, la carabine s'est enrayée alors qu'un agent
était couché en joue. Les policiers n'ont pas été touchés, mais il déplorent
deux blessés légers lors de l'interpellation de gardes "corpulents ".
Plus grave, c'est la première fois que la police est ainsi prise pour cible en
Polynésie. Cinq personnes, dont le roi, ont été placées en garde à vue.

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