Emeutes au Kazakhstan : 18 morts et plus de 700 blessés dans les rangs des forces de l'ordre, selon les autorités

Par ailleurs, des "dizaines" de manifestants ont été tués et plus d'un millier blessés, selon les autorités.

Une camionnette calcinée près d\'un bâtiment administratif endommagé dans le centre d\'Almaty (Kazakhstan), le 6 janvier 2022, après les violences qui ont éclaté lors de protestations contre la hausse des prix du carburant.
Une camionnette calcinée près d'un bâtiment administratif endommagé dans le centre d'Almaty (Kazakhstan), le 6 janvier 2022, après les violences qui ont éclaté lors de protestations contre la hausse des prix du carburant. (ALEXANDER BOGDANOV / AFP)
Ce qu'il faut savoir

Au moins 18 membres des forces de sécurité ont été tués et 748 blessés dans des émeutes qui secouent le Kazakhstan depuis plusieurs jours, ont rapporté jeudi 6 janvier les agences de presse russes, citant le ministère kazakh de l'Intérieur. Un précédent bilan faisait état de 13 morts et 353 blessés dans les rangs des forces de sécurité. Par ailleurs, des "dizaines" de manifestants ont été tués et plus d'un millier blessés, selon les autorités. Le pays est secoué depuis dimanche par des émeutes nourries par la colère en raison de l'augmentation des prix du gaz. 

Paris appelle au calme. La France a incité, jeudi 6 janvier, toutes les parties impliquées dans la crise au Kazakhstan, y compris la Russie et ses alliés de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), à faire montre de "modération" après la mort de dizaines de manifestants, tués par la police. 

Environ 2 000 arrestations. La police a annoncé avoir arrêté environ 2 000 personnes dans les rues d'Almaty (1,8 million d'habitants), la principale ville du Kazakhstan, secouées depuis deux jours par des émeutes qui ont fait des dizaines de morts et un millier de blessés.

Les prix des carburants plafonnés. Le gouvernement du Kazakhstan a dans le même temps annoncé le plafonnement pour six mois du prix de vente des carburants, sur fond d'émeutes chaotiques dans le pays, nourries par la colère en raison de la hausse des prix du gaz. 

Les troupes russes arrivent. A la demande du président kazakh, Kassym-Jomart Tokaïev, la Russie et ses alliés ont envoyé leurs premières troupes de maintien de la paix dans ce pays voisin plongé depuis dimanche dans une crise politique qui a provoqué la démission du gouvernement

Des dizaines de manifestants tués, 12 morts chez les forces de l'ordre. Le porte-parole de la police, Saltanat Azirbek, cité par les médias locaux, a fait état de "dizaines" de manifestants tués alors que ceux-ci tentaient de s'emparer de bâtiments administratifs et de commissariats. Douze membres des forces de l'ordre ont été tués et 353 autres blessés.

Un appel à l'aide extérieure. Moscou et ses alliés de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) ont annoncé l'envoi d'une "force collective de maintien de la paix" au Kazakhstan, comme l'a demandé cette ex-République soviétique secouée par des émeutes. Cette organisation rassemble autour de la Russie plusieurs anciennes républiques soviétiques, dont la Biélorussie et l'Ouzbékistan.

Retrouvez ici l'intégralité de notre live #KAZAKHSTAN

22h45 : L'opposant kazakh Moukhtar Abliazov, réfugié politique en France, estime qu'une "révolution" est en marche dans son pays et dénonce "l'occupation" du Kazakhstan par des forces russes. "Le changement de régime n'a pas encore eu lieu mais la révolution a déjà eu lieu dans les esprits", considère l'ex-banquier et ex-ministre de 58 ans tombé en disgrâce dans son pays à la fin des années 1990.



(Thomas COEX / AFP)

22h40 : "La résidence [présidentielle] a été complètement incendiée. Les portes ont été enfoncées avec des voitures ou des tracteurs, tout le verre était brisé, et à l'intérieur il y avait de la fumée et une terrible odeur de brûlé", a affirmé auprès du Guardian (en anglais) Irina Mednikova, une militante de la société civile à Almaty.

21h18 : L'armée russe a débarqué dans la soirée au Kazakhstan, plongé dans le chaos. Des émeutes provoquées par la hausse des prix du gaz ont éclaté dans tout le pays dimanche, et ont été réprimées dans le sang. Explications avec France 2.



20h47 : Les Etats-Unis mettent en garde les troupes russes déployées au Kazakhstan pour appuyer le pouvoir. "Les Etats-Unis, et franchement le monde entier, surveillent toute éventuelle violation des droits humains. Et nous surveillons aussi tout acte qui puisse jeter les bases pour une prise de contrôle des institutions du Kazakhstan", a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.

20h05 : Voici le point sur l'actualité à 20 heures :

• Le ministère de l'Éducation nationale dénombre au total 47 453 élèves testés positifs depuis lundi, de la maternelle au lycée. Par ailleurs, 5 631 adultes ont eux aussi été testés positifs. Au total, 9 202 classes sont fermées.

• Le MoDem et l'UDF ont été mis en examen en décembre pour "complicité et recel de détournement de fonds publics" dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires d'eurodéputés centristes, a appris France télévisions de source judiciaire.

Des troupes russes sont arrivées au Kazakhstan pour appuyer le pouvoir en place confronté à des émeutes qui ont fait des dizaines de morts. Le plus grand pays d'Asie centrale est ébranlé par une contestation qui a éclaté après une hausse des prix du gaz.

Le procès des attentats a été de nouveau reporté, au 11 janvier, dans l'attente d'une contre-expertise médicale de Salah Abdeslam, toujours positif au Covid-19.

19h41 : Sur le site du ministère des Affaires étrangères afghan, les talibans disent "surveiller de près la situation au Kazakhstan" et être "en tant que voisin proche et État partenaire économique, préoccupés par les récents troubles." Ils appellent les manifestants "à résoudre les problèmes par des pourparlers et des moyens pacifiques".

19h36 : Au-delà de la hausse des prix, la colère des manifestants est notamment dirigée vers l'ancien président autoritaire Noursoultan Nazarbaïev. Agé de 81 ans, celui-ci a régné sur le pays de 1989 à 2019 et conserve une grande influence. Il est considéré comme le mentor du président actuel, Kassym-Jomart Tokaïev.



(NICHOLAS KAMM / AFP)

19h05 : Voici l'essentiel pour comprendre la situation actuelle dans ce pays d'Asie centrale :

• La protestation a débuté dimanche contre une hausse des prix du gaz. Elle s'est étendue à la plus grande ville du pays, Almaty, où elle a viré à l’émeute.

• A ce jour, les autorités dénombrent 18 morts et plus de 700 blessés dans les rangs des forces de l'ordre. Côté manifestants, un millier de personnes ont été blessées, des "dizaines" tuées. Des chiffres qui n'ont pas pu être confirmés de façon indépendante.

• Face au chaos, la Russie et ses alliés de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC, alliance militaire créée en 2002) ont envoyé un contingent d'une "force collective de maintien de la paix"

19h01 : Reporters sans frontières dénonce les grandes difficultés rencontrées par les journalistes indépendants pour couvrir les manifestations anti-gouvernementales. De nombreux reporters équipés de gilets de presse ont été arrêtés sans raison, mais étaient témoins de violences policières, selon l'ONG. Des journalistes ont également fait l'objet d'agressions physiques et d'intimidations.

18h45 : L'Union européenne est "très préoccupée" par l'évolution de la situation au Kazakhstan et l'envoi d'une aide militaire extérieure rappelle "des situations à éviter", a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. "Les droits et la sécurité des civils doivent être garantis (...) L'UE est prête à apporter son soutien pour faire face à cette crise".

18h17 : Les agences Tass et Ria Novosti affirment par ailleurs que les autorités avaient repris le contrôle de la mairie et de la résidence présidentielle à Almaty, incendiées la veille par des émeutiers.





(Valery Sharifulin / TASS / Sipa USA)

18h15 : Les forces de sécurité du Kazakhstan ont chassé les manifestants de la principale place publique d'Almaty, ont rapporté plusieurs agences de presse russes. Plus aucun manifestant ne se trouve sur la place de la République, l'un des principaux lieux de la contestation, ont rapporté Tass et Ria Novosti.

18h00 : Il est 18 heures, on résume l'essentiel de l'actualité en quatre titres :

La France appelle à "la modération" et à "l'ouverture d'un dialogue" au Kazakhstan, où la Russie et ses alliés ont été appelés pour tenter de mettre fin aux émeutes. Depuis quelques jours, des "dizaines" de manifestants et au moins 18 policiers ont été tués, selon les autorités.

"Nous sommes engagés dans une lutte entre démocratie et autocratie", a déclaré Joe Biden, depuis le Capitole, un an après l'attaque qui a visé le siège du Congrès. On fait le point sur l'enquête qui vise à établir la responsabilité de Donald Trump dans ces violences.

L'Autriche a annoncé que le masque FFP2, déjà obligatoire dans les transports et les lieux fermés, serait désormais imposé dans la rue. En France, le gouvernement dit attendre, demain, un avis du Haut conseil de la santé publique sur l'utilité de ces masques face à Omicron.

Le Serbe Novak Djokovic, refoulé à la douane malgré une exemption médicale pour participer à l'Open d'Australie, passe une deuxième nuit en rétention à Melbourne. Il a fait appel de l'annulation de son visa et son cas sera examiné par un juge lundi.

17h05 : Selon le dernier bilan communiqué par le ministère de l'Intérieur, au moins 18 membres des forces de sécurité ont été tués depuis le début des émeutes, il y a quelques jours. Au moins 748 ont été blessés. Côté manifestants, "des dizaines" de morts ont été recensées par les autorités.

16h59 : Affrontements entre policiers et manifestants, tirs en pleine rue, scènes de pillages... France 2 revient sur la contestation qui gagne ce pays d'Asie centrale, où l'état d'urgence a été décrété hier. La Russie et ses alliés ont envoyé des forces sur place.




15h24 : "Personne n'aurait pu prédire un tel scénario dans ce pays, qui était quand même un havre de paix depuis son indépendance en 1991."

Dans un entretien à franceinfo, ce chercheur analyse l'origine des violences de ces derniers jours dans ce pays "très dépendant de sa rente pétro-gazière".




(ABDUAZIZ MADYAROV / AFP)

15h19 : La France appelle toutes les parties impliquées dans la crise au Kazakhstan "à la modération et à l'ouverture d'un dialogue". Paris désigne notamment l'Organisation du traité de sécurité collective, qui regroupe la Russie et ses alliés régionaux et qui a été appelée à la rescousse par le régime kazakh.

15h14 : Selon un journaliste de l'AFP sur place, des coups de feu ont éclaté dans le centre d'Almaty, la plus grande ville du pays. Plusieurs rafales ont retenti, en fin d'après-midi, en provenance du quartier de la mairie, prise d'assaut hier.

15h13 : La police annonce avoir arrêté environ 2 000 personnes dans les rues d'Almaty, la plus grande ville du pays, secouées par des émeutes qui ont fait des dizaines de morts. "Les agents de police d'Almaty sont partis nettoyer les rues", formule le ministère de l'Intérieur.

12h33 : Voici un nouveau point sur l'actualité de ce matin :

"Nous avons décidé, d'ici la fin de ce mois, de fournir à tous les personnels enseignants des masques chirurgicaux", a annoncé le Premier ministre, Jean Castex, sur le plateau de BFMTV. Suivez notre direct.


Des "dizaines" de manifestants ont été tués par la police dans la nuit alors qu'ils tentaient de s'emparer de bâtiments administratifs à Almaty, au Kazakhstan, annonce la police. Alors que ce pays fait face à des émeutes, Moscou a envoyé ce matin ses premières troupes de maintien de la paix. Suivez notre direct.

#MENES Une enquête a été ouverte mardi à Nanterre contre l'ancien chroniqueur sportif Pierre Ménès pour des faits de "harcèlement sexuel" dénoncés par la journaliste Marie Portolano dans un documentaire diffusé en mars dernier sur Canal+, annonce le parquet de Nanterre.

Novak Djokovic ne sera pas expulsé d'Australie avant lundi, a annoncé un avocat du gouvernement. Le Serbe, arrivé mercredi soir à Melbourne dans l'espoir de participer à l'Open d'Australie, a intenté un recours en justice contre l'annulation de son visa.

09h56 : Le bilan s'alourdit après plusieurs jours d'émeutes et manifestations au Kazakhstan. Douze membres des forces de l'ordre ont été tués et 353 autres blessés, annoncent les autorités locales à la télévision publique.


09h30 : Voici un nouveau point sur l'actualité de ce matin :


#COVID_19 L'Assemblée nationale a adopté en première lecture le projet de loi instaurant le pass vaccinal. Le texte a été validé par 214 voix contre 93, et 27 abstentions. Suivez notre direct.



"Nous avons décidé d'ici la fin de ce mois de fournir à tous les personnels enseignants des masques chirurgicaux", a annoncé le Premier ministre, Jean Castex, sur le plateau de BFMTV.



Des "dizaines" de manifestants ont été tués par la police dans la nuit alors qu'ils tentaient de s'emparer de bâtiments administratifs à Almaty, au Kazakhstan, annonce la police. Alors que ce pays fait face à des émeutes, Moscou a envoyé ce matin ses premières troupes de maintien de la paix. Suivez notre direct.

Novak Djokovic ne sera pas expulsé d'Australie avant lundi, a annoncé un avocat du gouvernement. Le Serbe, arrivé mercredi soir à Melbourne dans l'espoir de participer à l'Open d'Australie, a intenté un recours en justice contre l'annulation de son visa.

08h45 : Le bilan des violences de la nuit est très lourd. Plus d'un millier de personnes ont été blessées lors des manifestations et des émeutes qui secouent le Kazakhstan depuis plusieurs jours, a annoncé le ministère de la Santé à la télévision publique. "Près de 400 d'entre elles ont été hospitalisées et 62 personnes sont en soins intensifs", a précisé le vice-ministre, Ajar Guiniat à l'antenne de la chaîne Khabar-24.

08h44 : Moscou a envoyé ses premières troupes de maintien de la paix au Kazakhstan. "Une force collective de maintien de la paix de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) a été envoyée au Kazakhstan pour une période limitée afin de stabiliser et de normaliser la situation", a fait savoir cette alliance militaire dans un communiqué.

07h49 : Dans ce contexte de violences, Moscou et ses alliés de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) ont annoncé ce matin l'envoi d'une "force collective de maintien de la paix" au Kazakhstan, comme l'a demandé cette ex-République soviétique.

07h49 : La situation a basculé dans la violence hier, après que des milliers de manifestants ont pris d'assaut le siège de l'administration d'Almaty, face aux tirs de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène de la police. Selon le ministère de l'Intérieur kazakh cité par des médias locaux, au moins huit membres des forces de sécurité ont été tués et 317 blessés.


(Abduaziz MADYAROV / AFP)

07h23 : Le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, confronté à des manifestations qui ont démarré dimanche après une hausse du prix du gaz, affirme que des "gangs terroristes" ayant "reçu un entraînement approfondi à l'étranger" dirigent les manifestations. Les manifestations de protestation sont rares au Kazakhstan, pays autoritaire où les rassemblements doivent recevoir l'autorisation des autorités.

07h19 : Des "dizaines" de manifestants ont été tués par la police dans la nuit alors qu'ils tentaient de s'emparer de bâtiments administratifs à Almaty, au Kazakhstan, annonce la police de ce pays qui fait face à des émeutes chaotiques.