François Hollande est arrivé ce dimancheen Israël pour une visite de trois jours dans l'Etat hébreu et les Territoirespalestiniens. Il a immédiatement assurer le Premier ministreBenyamin Netanyahu et le président Shimon Peres de la fermeté de la France sur le dossier du nucléaire iranien.La France est pour un accord intérimaire, mais à quatre conditions a-t-il dit dimanche soir:"Première exigence: mettre l'intégralité des installations nucléairesiraniennes sous contrôle international, dès à présent. Deuxième point:suspendre l'enrichissement (d'uranium) à 20%. Troisième exigence: réduire lestock existant. Et enfin, arrêter la construction de la centrale d'Arak "."Voilà les points qui pour nous sont essentiels comme garantie d'unaccord ", a ajouté le chef de l'Etat français."La France ne cèdera pas""La France ne cédera pas sur la prolifération nucléaire ", avait dit un peu plus tôt François Hollande à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv. "Nous n'admettrons jamais que l'Iran puisse détenir l'armenucléaire parce que c'est une menace pour la sécurité d'Israëlet pour l'ensemble du monde ", a-t-il dit, assurant qu'il n'yaurait accord "que si l'Iran renonce définitivement " aunucléaire militaire."Votre visite, Monsieur le Président, met en lumière et votre attachement à Israël, et l'estime profonde qui lie nos deux peuples" , avait alors réagi le président israélien Shimon Peres en français. La France soutient le processus de paix Mais une autre question est au cœurde ce premier voyage officiel de François Hollande dans la région. La France peut-ellepeser sur le processus de paix relancé il y a trois mois et pour lequel le secrétaired'Etat américain John Kerry se démène sans résultats probants ?Le message de François Hollande seraen tout cas un message d'encouragement, reçu certainement avec bienveillancepar Benyamin Netanyahu grâce à l'intransigeance de la France à l'égard de l'Iran.Le nucléaire civil, oui. Le nucléaire militaire, non.Mais, pour la question d'un compris,d'un accord historique entre Israël et les Palestiniens, ce sera beaucoup plus difficile.Netanyahu continue la colonisation juive des territoires palestiniens, le présidentHollande la dénonce. Mais Netanyahu exige désormais que les Palestiniensreconnaissent le caractère juif de l'Etat d'Israël.Relations économiques, une carte à jouerC'est peut-être sur le planéconomique que la France peut espérer avancer. Un peu plus d'un milliard d'exportations,c'est médiocre. Sans doute parce que la France jugeait depuis des lustres quetravailler avec Israël n'était pas compatible avec ses intérêts dans le mondearabe. Mais la politique arabe de la France est peut-être en train de changer.