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Nouvelle-Calédonie : le ministre Victorin Lurel parle de la Kanaky, une "provocation" pour l'UMP

Un référendum d'autodétermination doit se tenir entre 2014 et 2018, et les esprits s'échauffent déjà... La petite phrase du ministre des Outre-mer n'est pas passée inaperçue à droite, où l'on est favorable au maintien de l'archipel dans la France.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

"Les membres de ce gouvernement s'intéressent à l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, de la Kanaky". C'est en ces termes que, selon le journal Les nouvelles calédoniennes, le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, s'est adressé au président indépendantiste de la province nord, Paul Néaoutyine.

Et d'ajouter : "On dit Nouvelle-Calédonie mais c'est connoté. Je dis ça pour respecter toutes les parties. (...) Je ne dis pas ça uniquement à M. Néaoutyine pour lui faire plaisir. Je pense qu'il y a suffisamment de sagesse en Nouvelle-Calédonie-Kanaky pour comprendre" .

Car, en vertu de l'accord de Nouméa, signé en 1998, un processus de décolonisation, par étapes, est en place. Un référendum d'autodétermination doit se tenir entre 2014 et 2018. L'accord prévoit aussi que l'archipel se dote de signes identitaires : si l'hymne et la devise ont fait consensus, reste encore à trouver un nouveau drapeau, et un nom pour le territoire.

Le ministre "a pris publiquement parti pour les idées indépendantistes, minoritaires" (UMP)

Victorin Lurel se justifie : "Nous sommes là pour accompagner et respecter scupuleusement l'accord de Nouméa. C'est notre engagement, notre parole. Nouméa, rien que Nouméa et tout Nouméa" . N'empêche, si Kanaky est le nom qui revient le plus souvent chez les indépendantistes, jamais un ministre de la République ne l'avait employé publiquement.

Tollé à droite. Le Rassemblement-UMP parle de "provocation" , estime que le ministre "a pris publiquement parti pour les idées indépendantistes, minoritaires" . Et, histoire d'être encore plus clair, poursuit : "nous combattrons toute proposition unliatérale, qui irait à l'encontre du maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France."

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