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LA VIDEO. Daech perd du terrain en Irak

Le 13 novembre 2015, les combattants kurdes et irakiens reprenaient la ville de Sinjar, au nord du pays, des mains des djihadistes. Cette fois, c’est plus au sud, à Ramadi, que l’armée irakienne prépare l’assaut final. La ville devrait tomber d’ici la fin de l’année. Daech recule, et les frappes aériennes des Occidentaux n’y sont pas étrangères.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le 14 décembre 2015, les Peshmergas (kurdes) reprenaient la ville aux mains de Daech. Un champ de ruines truffé de tunnel. (Andrea DiCenzo / NurPhoto)

Dimanche 20 décembre, dans le ciel de Ramadi, des avions de l’armée irakienne lancent des tracts. Ils demandent aux habitants, car il en reste, de quitter la ville dans les 72 heures. L’ultime offensive est pour bientôt, a déclaré à Reuters un officier.
 
Dans le centre, il resterait selon les renseignements irakiens environ 300 combattants de Daech. Vraisemblablement retranchés dans des tunnels creusés dans les caves, comme ils l’ont fait à Sinjar (voir la vidéo), pour se protéger des frappes aériennes. La tactique des djihadistes est de piéger le plus possible d’immeubles pour freiner la progression de l’adversaire.
 
Le 8 décembre, l’armée irakienne a repris le quartier de Tamim, dans le sud de Ramadi. Puis dans la foulée, le pont Palestine sur l’Euphrate au Nord, était capturé. Les offensives de Daech sont aussi contrées. Ainsi quinze attaques suicide de kamikazes ont été repoussées. Les véhicules bourrés d’explosifs ont été détruits à coups de missiles antichar. L’effet de surprise qui avait permis à Daech de prendre la ville au mois de mai ne joue plus. Les forces irakiennes sont mieux préparées et armées.
 
Un succès militaire de l’armée irakienne effacerait l’humiliation du mois de mai. Quand les forces policières ont abandonné la ville sans combattre, épouvantées par les attaques suicide dans des véhicules contenant parfois jusqu’à 10 tonnes d’explosif.
 
L’enjeu est donc aussi politique pour le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi. Car ce succès se ferait sans la participation des milices chiites, maintenues à l’écart pour éviter de se mettre à dos une population majoritairement sunnite. Une victoire de l’armée régulière irakienne, la première, qui redonnerait un peu de lustre à un Etat en miettes.
 

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