Cet article date de plus de dix ans.
Les gyres, continents de plastiques au sein des océans
On parle depuis longtemps de «continents de plastiques» flottant dans les océans. Après l'expédition «le 7e continent» partie cartographier ces systèmes et essayer de prévenir leur aggravation. Une autre expédition, suisse cette fois, s'est montée pour explorer pendant 300 jours la plus grande poubelle du monde. Géopolis revient sur ces amas de plastiques qui polluent nos océans.
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Temps de lecture : 2 min
(Article initialement publié le 2 mai 2014.)
On a souvent entendu parler du sixième, du septième, voire du huitième continent : celui de plastiques flottant entre deux eaux dans les océans. Tantôt situé dans le pacifique, il a été également situé dans l’Atlantique Sud ou dans l’océan Indien.
Cette localisation fluctuante a eu tendance à décrédibiliser l’information, pour ne pas dire qu’elle a rendu l’existence de ce «continent» peu vraisemblable.
Mais voilà que le mystère se lève, avec l’apparition de la notion de «gyre». Les gyres sont des zones dans les océans, où différents courants marins convergent les uns vers les autres et où se forment d’énormes tourbillons permanents. Au centre de ces systèmes, des milliers de tonnes de détritus en plastique.
Il y en aurait cinq à la surface du globe.
Ces vortex, par la force de coriolis qui les régit, concentrent les déchets charriés par les différents courants. Des déchets provenant de la mer, mais aussi, plus surprenant, des rivières et fleuves.
En plus des objets divers en plastique, un deuxième problème, tout aussi inquiétant apparaît. Il s'agit de ce qu'on appelle «la soupe de plastique». Ce sont des milliards de minuscules bouts de plastique, dont la taille varie du grain de sable au confetti ou au petit morceaux de quelques centimètres. On la trouve partout, déposée sur les rivages par chaque vague ou flottant entre deux eaux. Elle est ingérée par les poissons et les oiseaux.
Troisième source d'inquiétude, les déchets qui reposent au fond des océans, par plusieurs centaines de mètres de profondeur. A l'abri de la lumière et de la chaleur, ces bouteilles en plastique et autre matériel de pêche ne s'altèrent pas, ne se dégradent pas.
Le 5 mai 2014, une équipe de neuf personnes est partie en expédition afin de repérer le gyre de l’Atlantique Nord (situé dans la mer des Sargasses). Sur un catamaran de 18 mètres, elle va essayer de cartographier les cinq gyres par des radars, d’en mesurer la taille et l’épaisseur. Ces chercheurs prévoient de lancer des bouées dérivantes pour observer les courants qui alimentent ces conglomérats. L’année suivante c’est le gyre de l’Atlantique Sud qui est visé.
Mais une deuxième expédition est montée par la fondation suisse Race for water, expédition appelée la « Race for Water Odyssey » (R4WO) . La R4WO quittera Bordeaux le 15 mars 2015 et a pour but de dresser un premier état des lieux global de la pollution des océans par les plastiques. Elle est lancée à partir de Bordeaux pour explorer «la plus grande poubelle du monde» pendant plus de 300 jours. Pendant ces 300 jours, plus de 40.000 milles marins seront parcourus, ponctués par 11 escales scientifiques et 9 escales de sensibilisation... Cette exploration aura aussi pour but de mesurer l'étendue exacte de la pollution plastique dans les océans ? Et quelles en sont les conséquences pour l'environnement ? Une meilleure connaissance des systèmes qui créent ces «réserves» de pollution permettra peut-être d’essayer de ne pas aggraver le phénomène, de l’enrayer, voire de l'arrêter.
On a souvent entendu parler du sixième, du septième, voire du huitième continent : celui de plastiques flottant entre deux eaux dans les océans. Tantôt situé dans le pacifique, il a été également situé dans l’Atlantique Sud ou dans l’océan Indien.
Cette localisation fluctuante a eu tendance à décrédibiliser l’information, pour ne pas dire qu’elle a rendu l’existence de ce «continent» peu vraisemblable.
Mais voilà que le mystère se lève, avec l’apparition de la notion de «gyre». Les gyres sont des zones dans les océans, où différents courants marins convergent les uns vers les autres et où se forment d’énormes tourbillons permanents. Au centre de ces systèmes, des milliers de tonnes de détritus en plastique.
Il y en aurait cinq à la surface du globe.
Ces vortex, par la force de coriolis qui les régit, concentrent les déchets charriés par les différents courants. Des déchets provenant de la mer, mais aussi, plus surprenant, des rivières et fleuves.
En plus des objets divers en plastique, un deuxième problème, tout aussi inquiétant apparaît. Il s'agit de ce qu'on appelle «la soupe de plastique». Ce sont des milliards de minuscules bouts de plastique, dont la taille varie du grain de sable au confetti ou au petit morceaux de quelques centimètres. On la trouve partout, déposée sur les rivages par chaque vague ou flottant entre deux eaux. Elle est ingérée par les poissons et les oiseaux.
Troisième source d'inquiétude, les déchets qui reposent au fond des océans, par plusieurs centaines de mètres de profondeur. A l'abri de la lumière et de la chaleur, ces bouteilles en plastique et autre matériel de pêche ne s'altèrent pas, ne se dégradent pas.
Le 5 mai 2014, une équipe de neuf personnes est partie en expédition afin de repérer le gyre de l’Atlantique Nord (situé dans la mer des Sargasses). Sur un catamaran de 18 mètres, elle va essayer de cartographier les cinq gyres par des radars, d’en mesurer la taille et l’épaisseur. Ces chercheurs prévoient de lancer des bouées dérivantes pour observer les courants qui alimentent ces conglomérats. L’année suivante c’est le gyre de l’Atlantique Sud qui est visé.
Mais une deuxième expédition est montée par la fondation suisse Race for water, expédition appelée la « Race for Water Odyssey » (R4WO) . La R4WO quittera Bordeaux le 15 mars 2015 et a pour but de dresser un premier état des lieux global de la pollution des océans par les plastiques. Elle est lancée à partir de Bordeaux pour explorer «la plus grande poubelle du monde» pendant plus de 300 jours. Pendant ces 300 jours, plus de 40.000 milles marins seront parcourus, ponctués par 11 escales scientifiques et 9 escales de sensibilisation... Cette exploration aura aussi pour but de mesurer l'étendue exacte de la pollution plastique dans les océans ? Et quelles en sont les conséquences pour l'environnement ? Une meilleure connaissance des systèmes qui créent ces «réserves» de pollution permettra peut-être d’essayer de ne pas aggraver le phénomène, de l’enrayer, voire de l'arrêter.
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