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Le président ivoirien Alassane Ouattara affermit son pouvoir moins d'une semaine après la chute de Laurent Gbagbo

Son parti rentre dans le rang après l'allégeance des chefs militaires, à la veille d'un test majeur: la reprise du travail dans l'administration.Dimanche, jour des Rameaux, dans les rues d'Abidjan les habitants étaient plus nombreux à sortir de chez eux.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Alassane Ouattara, à l'hôtel du Golf à Abidjan, le 13 avril 2011. (AFP PHOTO/PHILIPPE DESMAZES)

Son parti rentre dans le rang après l'allégeance des chefs militaires, à la veille d'un test majeur: la reprise du travail dans l'administration.

Dimanche, jour des Rameaux, dans les rues d'Abidjan les habitants étaient plus nombreux à sortir de chez eux.

Ils étaient restés cloîtrés pendant dix jours d'une guerre conclue lundi par l'arrestation de l'ex-président Laurent Gbagbo par les Forces républicaines (FRCI) d' Alassane Ouattara , appuyées par la France et l'ONU.

"Il y a beaucoup de personnes dans les rues et dans les églises, notamment des enfants. Il y a plus de circulation, de petits commerces sont ouverts. La situation est de plus en plus normale, même si elle ne l'est pas complètement", a témoigné un habitant du quartier de Koumassi (sud).

Reprise du travail des fonctionnaires lundi ?
La journée de lundi devrait être cruciale pour le nouveau pouvoir qui appelé les fonctionnaires à reprendre "impérativement" le travail ce jour-là. Les enseignants devront par exemple préparer la rentrée des classes prévue officiellement le 26 avril.

Samedi soir, le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de M. Gbagbo, a pris acte de la nouvelle donne et appelé à "arrêter la guerre" et "l'escalade de la violence", notamment dans le quartier de Yopougon (ouest). Ce quartier pro-Gbagbo n'est pas encore totalement maîtrisé par les FRCI, qui y affrontent toujours des milices.

Les FRCI procèdent encore à des arrestations, souvent sans ménagement, d'hommes soupçonnés d'être des miliciens pro-Gbagbo.

Samedi à Yopougon, des journalistes de l'AFP ont vu une trentaine d'hommes torse nu récemment arrêtés, assis les uns à côté des autres dans l'ancien local de vidange d'une station-service, dans une chaleur étouffante.

Libérer Gbagbo pour la "réconciliation nationale"
"Nous devons arrêter l'escalade de la violence et de la déchéance", a déclaré le président du FPI Pascal Affi N'Guessan, accompagné de l'ex-ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo, Alcide Djédjé.

Pascal Affi a prôné la "réconciliation" avec le camp Ouattara et appelé le nouveau régime à mettre fin aux "arrestation arbitraires" et à libérer les personnes arrêtées, dont M. Gbagbo, afin qu'il prenne "part à la réconciliation nationale".

L'ex-président ivoirien a été placé mercredi en résidence surveillée dans le nord du pays. Selon M. Djédjé, il se trouve à Korhogo, la grande ville de la région et fief d'Alassane Ouattara . Simone Gbagbo, épouse du président déchu, demeure au Golf hôtel, le QG d'Alassane Ouattara et de son équipe depuis fin novembre.

Le gouvernement a libéré samedi près de 70 personnes, membres de la famille et employés de maison de M. Gbagbo, qui avaient été arrêtées lundi avec lui dans la résidence présidentielle et étaient détenues depuis au "Golf".

Près de cinq mois de crise post-électorale ont fait près de 900 morts selon les Nations unies.

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