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Le parti nationaliste Batasuna, proche de l'ETA, annonce sa dissolution

Il était interdit en Espagne depuis 2003, mais pas en France. Batasuna, considéré comme le bras politique de l'ETA, a annoncé sa dissolution lors d'une conférence de presse à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques).
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Regis Duvignau Reuters)

Un peu plus d'un an après la
décision de l'ETA de mettre fin à la lutte armée, Batasuna s'auto-dissout. L'annonce a été faite lors d'une
conférence de presse tenue à Bayonne par deux porte-parole du mouvement considéré comme le bras politique d'ETA, Maite
Goyenetxe et Jean Claude Aguerre.

"Nous affirmons que nous atteindrons le projet de construire Euskal
Herria
(le Pays basque, ndlr) par les seuls moyens de la lutte politique et démocratique face aux
Etats français et espagnol qui sont des oppresseurs",
a lancé Maite
Goyenetxe. Leur but reste le même : obtenir la création d'un "Pays basque libre, uni, socialiste et bascophone." 

Le parti nationaliste Batasuna
était interdit en Espagne — mais pas en France — depuis 2003. Les membres du
parti avaient pour beaucoup rejoint d'autres formations politiques.

Le 22 décembre dernier, la
militante française Aurore Martin avait été libérée sous caution après 52 jours
passés en prison à Madrid, pour avoir participé à des réunions de Batasuna en Espagne.
Arrêtée en France, elle avait été remise aux autorités ibériques en vertu d'un
mandat d'arrêt européen.

En octobre 2011, l'ETA avait mis fin à plus de
40 ans de lutte armée pour l'indépendance du Pays basque, sans pour autant se
dissoudre ni déposer les armes.

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