La place Saint-Pierre était évidemment noire de monde - des milliers de Colombiens et de Mexicains avaient fait le voyage, pour assister à des canonisations inédites : Laura de Santa Caterina da Siena Montoya y Upeguila est la première sainte colombienne, Maria Guadalupe Garcia Zavala la seconde sainte mexicaine. Elles ont fondé des ordres religieux, au XXe siècle.Le troisième saint est italien : Antonio Primaldo, modeste cordonnier originaire d'Otrante, dans le sud de l'Italie, a été décapité, ainsi que ses 800 compagnons, par les troupes du sultan en l'an 1480 pour avoir refusé de se convertir à l'islam.Premier pape latino-américain de l'histoire, c'est donc à François qu'est revenu de prononcer la messe de canonisation - même si cette dernière avait été décidée par son prédécesseur, Benoît XVI. "Pendant que nous vénérons les martyrs d'Otrante, demandons à Dieu qu'il soutienne les nombreux chrétiens qui souffrent encore de violences et leur donne le courage de la fidélité et de répondre au mal par le bien" .Evangéliser tout "en respectant la culture"ieux les plus reculés", mais toujours "en respectant la culture", sans "s'opposer à elle".Défense de l'embryonPour le reste, fidèle au conservatisme papal, François a lancé un appel très ferme pour la "protection juridique de l'embryon" - et donc contre l'avortement - et la "sacralité de la vie" . Une manière d'apporter son soutien à la grande marche des 30.000 chrétiens pro-life dans les rues de Rome .C'est la première fois qu'il s'exprime publiquement sur le sujet.