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Le calme est revenu samedi dans le centre de Tunis, secoué la veille par de violents affrontements

L'esplanade de la Kasbah, haut-lieu pendant cinq jours des protestations contre le gouvernement de Mohammed Ghannouchi, était totalement bouclée par des militaires après avoir été dégagée vendredi de tous les manifestants qui demandaient la tête du Premier ministre.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Les services sanitaires tunisiens nettoient les rues de Tunis après les dernières manifestations, le 29 janvier 2011 (AFP/FETHI BELAID)

L'esplanade de la Kasbah, haut-lieu pendant cinq jours des protestations contre le gouvernement de Mohammed Ghannouchi, était totalement bouclée par des militaires après avoir été dégagée vendredi de tous les manifestants qui demandaient la tête du Premier ministre.

Aucune tension n'était perceptible dans les rues de la médina voisine, où un sentiment de soulagement était perceptible.

Des heurts ayant fait une quinzaine de blessés ont opposé vendredi les forces de l'ordre à des manifestants à Tunis. Les manifestants de la Kasbah, qui exigeaient la tête de Mohammed Ghannouchi, reconduit comme Premier ministre lors du remaniement jeudi, ont été évacuée de façon musclée par la police.

Après trois jours d'âpres tractations, M. Ghannouchi a en grande partie cédé à la pression quotidienne de milliers de manifestants en formant jeudi soir une nouvelle équipe de transition profondément remaniée. Cinq des sept anciens ministres du dernier gouvernement de Ben Ali ont été remerciés, notamment tous ceux qui occupaient les postes-clés : Défense, Intérieur, Affaires étrangères, Finances. Ils ont été remplacés par des technocrates ou des personnalités indépendantes peu connues de l'opinion.

Remaniement: les nouvelles têtes
Les portefeuilles-clés de l'Intérieur, de la Défense, des Finances et des Affaires étrangères ont été confiés à des technocrates et des personnalités indépendantes sans couleur politique.

L'Intérieur et de la Défense reviennent respectivement à Farhat Rajhi, ancien procureur de la République, et Abdelkarim Zebidi, professeur de médecine qui avait occupé les ministères de la Santé et de la Recherche. Les affaires étrangères sont confiées a Ahmed Ounaïs, un diplomate de carrière qui a servi sous les présidences de Habib Bourguiba et du président Ben Ali avant de prendre sa retraite.

Ce gouvernement a été formé à la suite de "consultations avec tous les partis politiques et les composantes de la société civile qui ont accepté d'y participer", a déclaré Mohammed Ghannouchi en direct à la télévision publique.

Le nouvel exécutif sera chargé d'organiser des élections démocratiques dans les prochains mois, a-t-il ajouté, appelant les Tunisiens à "retourner au travail".

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