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La Syrie accepte le plan de paix de Kofi Annan : un "premier pas" accueilli avec prudence

Le gouvernement syrien va t-il mettre fin à la violence, permettre la fourniture d'aide humanitaire aux zones affectées par les combats et libérer les personnes détenues arbitrairement? C'est la question après la décision annoncée par Damas d'accepter le plan de sortie de crise présenté par Kofi Annan.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
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Franceinfo (Franceinfo)

"Le gouvernement syrien a écrit à l'envoyé spécial conjoint Kofi Annan pour accepter son plan en six points, approuvé par le Conseil de sécurité des Nations unies ", a indiqué ce matin le porte-parole de M. Annan, Ahmad Fawzi, dans une déclaration écrite.

Approuvé le 21 mars par le Conseil de sécurité, le plan Annan, préconise notamment la cessation de toutes formes de violence armée par toutes les parties sous supervision de l'ONU, la fourniture d'aide humanitaire à toutes les zones affectées par les combats et la libération des personnes détenues arbitrairement.

"Cela pourrait être le premier pas dans la bonne direction, mais il faut évidemment rester prudent. La Syrie a déjà eu par le passé des problèmes de crédibilité" , a déclaré  l'ambassadeur allemand à l'ONU Peter Wittig.

"C'est en goûtant que l'on sait si c'est bon ", a  réagi ironiquement Gérard Araud, l'ambassadeur français à l'ONU, suggérant ainsi  qu'il attendait désormais de voir ce qu'allaient faire concrètement les Syriens.

 Tout en assurant ne pas être "sceptique ", l'ambassadeur marocain Mohammed Loulichki, représentant arabe au Conseil de sécurité, a déclaré à des journalistes rester prudent lui aussi. "Je m'en tiens à ce que dit M. Annan. Il a reçu une réponse positive, j'espère qu'il s'agit là du début d'une nouvelle dynamique qui apportera de  bonnes nouvelles au Conseil de sécurité."

Enfin par la voix de  Walid al-Buni, l'opposition syrienne a demandé des preuves:  "Nous n'avons pas confiance en ce régime. S'il est vraiment sérieux, il doit appliquer cette initiative dès demain. Il ne doit y avoir aucun char dans les rues et les militaires du régime doivent être retirés."

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