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L'ONU réclame une enquête "rapide et impartiale" sur la mort de manifestants en Egypte

Comme le monde entier, l'ONU découvre au gré des témoignages et vidéos postés sur le net les violences des autorités égyptiennes place Tahrir, et demande la mise en place d'une enquête. Ce matin, les heurts auraient encore fait au moins trois morts.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Asmaa Waguih Reuters)

"Passages à tabac ", "arrestations arbitraires ", "balles dans la tête " : à défaut de pouvoir attester formellement de ces informations qui circulent autour des heurts de la place Tahrir, l'ONU s'interroge. Le haut-commissaire des Nations-Unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay, réclame la mise en place d'"une enquête rapide, impartiale et indépendante " et, dans l'attente de ses résultats, "demande instamment aux autorités égyptiennes de mettre fin à l'utilisation manifestement excessive de la force contre les manifestants de la place Tahrir et ailleurs dans le pays ". 

Hier, après quatre jours consécutifs de heurts, le bilan établi par le ministère de la Santé égyptien atteignait les 30 morts. Ce matin, trois Et les images aperçues sur le web laissent à penser qu'il pourrait être plus lourd. Une vidéo postée sur Youtube notamment a particulièrement ému l'Egypte. Elle montre un officier tirant au fusil sur la foule aux abords de la place Tahrir, tandis qu'un de ses collègues, selon l'AFP, le félicite d'avoir touché l'oeil d'un manifestant. 

La photo de l'officier en question aperçu sur cette vidéo aurait été distribuée depuis, selon l'AFP, sous forme de tract promettant une récompense de 5.000 livres égyptiennes (soit environ 600 euros) à qui l'identifierait. L'homme sans nom fait désormais partie des "arracheurs d'yeux " dénoncés par les manifestants. L'hôpital international d'ophtalmologie du Caire reçoit en effet de nombreuses victimes de tirs de balles en caoutchouc dans les yeux. Et le phénomène serait tel que des militants ont bandé les yeux des célèbres statues de lions qui trônent sur le pont Qasr el-Nil qui mène à la place Tahrir. 

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