L'hommage aux rebelles syriens des journalistes évacués: "Ils se sont vraiment mis en danger pour nous"
Dans son témoignage recueilli pour le Figaro par Adrien Jaulnes à Beyrouth, Edith Bouvier ne le cache pas. S'ils ont survécu aux roquettes de la l'armée syrienne, c'est grâce à un jeune rebelle qui les a retenus sur le seuil de la pièce alors qu'avec William Daniels, ils suivaient Marie Colvin et Rémi Ochlik qui se retrouveront eux pratiquement sur le point d'impact et seront tués sur le coup. C'est le même jeune qui les transportera dans un hôpital de campagne.
Pourquoi n'ont-ils pas été évacué plus tôt? Parce qu'ils n'ont pas fait confiance aux ambulanciers du Croissant rouge syrien: "On avait peur que se produise quelque chose comme lorsque Gilles Jacquier avait été tué, par des prétendus tirs rebelles venus d'on ne sait où. " Et ils constatent que personne n'a eu de nouvelles de blessés évacués précédemment par le Croissant-Rouge.
Ils décideront donc de partir avec les blessés syriens évacués par les rebelles alors que les blindés arrivent.
Mais ce cauchemar raconté en détail dans le Figaro va continuer. Sous les bombardements, à trois sur une moto dans un tunnel puis dans une tempête de neige; accueillis malgré les risques par des habitants, ils vont mettre quatre jours pour parcourir la quarantaine de kilomètres qui les séparent du Liban: "Ils se sont vraiment mis en danger pour nous " affirme Edith Bouvier.
Quatre jours pendant lesquels la résistance fait courir le bruit qu'ils sont toujours à Homs. Car ils pensent avoir fait l'objet d'une chasse à l'homme à grande échelle depuis que leurs visages ont été diffusés dans les médias.
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