Cet article date de plus de cinq ans.

Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, invite son homologue français, Christophe Castaner, à Rome

Le ministre de l'Intérieur français a décliné l'invitation et a répondu : "On ne me convoque pas."

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, à Pescara (Italie), le 7 février 2019. (LUCA PRIZIA / AFP)

Une proposition déclinée. Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, a invité vendredi 8 février son homologue français Christophe Castaner, pour évoquer les dossiers épineux dans leur domaine de compétence. Interrogé par BFMTV, Christophe Castaner a répliqué : "On ne me convoque pas" et a estimé que les déplacements diplomatiques doivent se faire, non pas en cachette, mais de façon officielle.

"Depuis toujours, nos pays entretiennent de solides relations bilatérales, en particulier sur la sécurité, le terrorisme et l'immigration, assure Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême droite), dans un courrier envoyé vendredi 8 février. Dans son courrier, Matteo Salvini se dit "très intéressé par la collaboration que vous avez proposée sur le rapatriement des migrants économiques".

L'Italie dénonce la politique migratoire de la France

Dans la matinée, le ministère italien de l'Intérieur avait dénoncé une volte-face de la France à propos des migrants du navire Sea-Watch, débarqués la semaine dernière à Catane, en Sicile. Paris s'était engagé à en recevoir une partie mais, selon Rome, la France a finalement estimé qu'il s'agissait de migrants économiques, pas de réfugiés, et que dans ces conditions elle ne souhaitait pas les accueillir, mais aider à les rapatrier.

La France a rappelé, jeudi, son ambassadeur en Italie après une série de déclarations "outrancières" de responsables italiens, une rare escalade entre deux pays de l'UE. Cet épisode cristallise un peu plus les lignes de fracture en Europe, à quelques mois des élections européennes.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.