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Mère Teresa canonisée après 17 ans de procédure

Mère Teresa a été canonisée dimanche 4 septembre par le Pape François. Cela clôt un long processus entamé le 19 octobre 2003 à Rome, place Saint Pierre. Ce jour là devant 300.000 fidèles Jean-Paul II prononce la béatification de la religieuse. La canonisation reste un processus très compliqué, loin d’être galvaudé par le Vatican.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Mère Tereza en compagnie du pape Jean-Paul II (Jean-Claude Delmas/AFP)
«Pour nous et pour les gens de Calcutta, elle était déjà une sainte. Elle a donné sa vie à Dieu, cela fait déjà d'elle une sainte. Mais la reconnaissance par l'Eglise est très importante, car sa vie est  établie comme exceptionnelle. A travers le monde, les gens sont encouragés à s'en inspirer, à la suivre, à l'imiter.» Ces propos sont de sœur Nirmala, celle qui avait succédé à Mère Teresa à la tête de la congrégation des Missionnaires de la charité de 1997 à 2009.
 
Pour le monde catholique, la canonisation est le sommet de la reconnaissance du parcours exceptionnel d’une femme ou d’un homme. Pour autant, elle ne s’obtient pas facilement. Une vie de dévouement pour les autres, comme Mère Teresa à Calcutta n’y suffit pas. Le processus est long et doit respecter de nombreux critères.
 
Béatification
Toute demande de canonisation ne peut être faite avant le cinquième anniversaire de la mort En 1999, soit deux ans seulement après la disparition de Mère Teresa, la procédure était lancée. Neuf théologiens ont alors examiné le passé de la religieuse. «il s'agissait de réunir les preuves de ses vertus chrétiennes et de son rayonnement spirituel, dans le diocèse dans lequel elle est décédée (celui de Calcutta)» écrit le journal La Croix. Des témoignages, des entretiens, les écrits de Mère Teresa, ses lettres sont compilés. Le tout forme un dossier de 35000 pages.

 
Miracle obligatoire
Il ne manquait plus qu’un miracle pour déclarer Mère Teresa Bienheureuse, obligatoire y compris pour une femme dont l’œuvre était reconnue. Or ce miracle existait ! Au nord de l’Inde, un an après la mort de la religieuse, une femme a été guérie d’un cancer par l’imposition d’une médaille qui avait touché le corps de Mère Teresa. Au Vatican, une commission de cinq médecins a admis le côté miraculeux de la guérison. Un second miracle, obligatoire pour la canonisation a été également rapporté en 2007.
 
L’héritage
Fondée en 1950, la congrégation des Missionnaires de la Charité compte 5000 religieuses dans 123 pays. La branche masculine est créée en 1963 avec les mêmes règles. Du reste, c’est au début des années soixante que Mère Teresa développe ses activités en dehors de Calcutta puis dans le monde entier.
Depuis 2009, la congrégation est dirigée par Mary Prema, une Allemande. Dans leur mission d’aide aux plus indigents, les sœurs prennent des risques. Le 4 mars 2016 à Aden au Yémen, quatre d’entre elles et onze employés étaient assassinés par Daech dans l’hospice  pour personnes handicapées où la congrégation travaillait.
 

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