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La Grèce réussit son retour sur les marchés, un symbole après des années de crise

Le pays a levé 3 milliards d'euros grâce à une émission d'obligations à 5 ans. La dernière opération du type remontait à février 2010.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La Grèce a levé 3 milliards d'euros sur les marchés, jeudi 10 avril 2014. (YORGOS KARAHALIS / REUTERS)

Après des années de crise, la Grèce est de retour sur les marchés. Le pays a levé, jeudi 10 avril, 3 milliards d'euros grâce à une émission d'obligations à 5 ans, la première depuis quatre ans. Le taux d'intérêt est à 4,95%, "bien plus bas que ce qu'attendaient la plupart des analystes", relève le Financial Times (article payant, en anglais).

Pourquoi cette opération est-elle symbolique ?

Cette émission d'obligations est la première depuis quatre ans : à l'époque, en février 2010, la Grèce avait émis des obligations à un taux d'intérêt de 6,1%, contre 4,95% aujourd'hui.

Crise oblige, faute de pouvoir se financer auprès des investisseurs privés, la Grèce avait eu recours au mécanisme de sauvetage de l'Union européenne et du Fonds monétaire international à hauteur de 240 milliards d'euros de prêts. Avec ces nouvelles obligations, Athènes souhaitait montrer qu'elle pouvait de nouveau emprunter de façon indépendante, explique le Financial Times.

Comment ont réagi les marchés ?

L'opération est un succès car, d'après le vice-Premier ministre, Evangelos Venizelos, la demande d'obligations a été huit fois plus importante que l'offre. "Les marchés ont voté Grèce", s'est félicité Evangelos Venizelos.

550 investisseurs différents ont participé, selon le Financial Times. Pour les rassurer, le pays avait choisi de régir l'opération par le droit britannique, afin de calmer leurs craintes d'une nouvelle restructuration de la dette grecque.

La Grèce est-elle sortie d'affaire ?

Si le gouvernement grec a décidé de procéder à cette émission d'obligations, c'est parce que les finances publiques se sont améliorées et la situation politique s'est quelque peu stabilisée.

Pour autant, la dette reste à un niveau explosif, représentant 175% du PIB et le potentiel de croissance économique est toujours limité, avec une prévision à 0,6% pour 2014. Le taux de chômage en Grèce, 27,5%, reste le plus élevé de la zone euro.

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