Grèce : le port du Pirée en plein boom grâce à la Chine
En contrepartie de fonds octroyés par le FMI et l'UE, la Grèce a dû privatiser des ports de commerce comme celui du Pirée. Les Chinois ont été les premiers investisseurs. Depuis, le port s'est développé.
Le port du Pirée, à quelques kilomètres d'Athènes (Grèce) est l'un des ports de marchandise où la croissance est la plus forte au monde. Il est devenu le deuxième port de Méditerranée. Thanassis Koinis y travaille depuis plus de 30 ans. Jusqu'alors, ce chef d'équipe n'avait jamais connu une telle activité. Une croissance à grande vitesse que le port doit à son nouveau propriétaire, le géant chinois Cosco, maître des lieux depuis la privatisation du site il y a trois ans.
Cosco, un actionnaire discret
Objectif : faire du Pirée une étape clef de la nouvelle route de la soie voulue par Pékin. 80% des échanges commerciaux entre la Chine et l'Europe empruntent désormais ce chemin. Le développement du port a créé de nouveaux emplois, qui ont convaincu une partie des habitants d'un quartier populaire jouxtant le port. Tous ne sont pas élogieux. Selon un syndicaliste, "les salaires ont baissé, le travail est plus intensif et les emplois plus précaires". En Europe, la Chine contrôle 10% des capacités portuaires. La réussite économique de Cosco a donné des idées à d'autres acteurs du secteur. Le Français CMA-CGM s'est offert une partie du port de Thessalonique.
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