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Avec la crise, la Grèce se vide de ses cerveaux
Depuis 2010, des milliers de jeunes Grecs ont quitté le pays. La crise n’offre pas d’opportunités et les diplômés s’installent à l’étranger et particulièrement en Europe. Une saignée pour le pays.
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L’exode n’est pas nouveau, il est quasiment dans les gènes du Grec. La diaspora grecque à travers le monde est estimée à sept millions de membres. Dans les années 50-70 déjà, la vague a été importante. Mais à partir de 2007, on commence à mesurer une nouvelle accélération des départs. A l’époque, plus de 12% des plus diplômés, soit près de 900.000 personnes vivaient à l’étranger rapporte Le Figaro.
Depuis 2010, 200.000 Grecs de moins de 35 ans ont quitté le pays, selon le cabinet Endeavor.
Des émigrés particulièrement bien formés, puisque 88% possèdent un titre universitaire.
Toutes les professions sont concernées : financiers, avocats… et aussi médecins. Peut-être est-ce le fait des réductions des dépenses publiques, mais les médecins grecs sont devenus les champions de l’exode. Depuis le début de la crise, ils ont été 7340 à quitter le pays.
La pénurie de médecins en Europe accélère ces flux. L’Allemagne est la première destination. Des chasseurs de tête organisent même des réunions de recrutement à Athènes. Les salaires quatre fois supérieurs finissent de convaincre ceux qui hésitent.
Tout cela n’est pas bon pour le pays qui voit fuir ainsi son élite. «Former des élites pour qu’elles partent est un gigantesque gaspillage qui pénalisera durement la Grèce», explique à la Tribune de Genève Charles Wyplosz, professeur d’économie au Graduate Institute de Genève.
Et avec un taux de chômage de 26,5% de la population active, la tendance ne va pas s’inverser de sitôt.
Et ces élites où vont-elles s’installer? Le Royaume-Uni (24%) est largement préféré, puis l’Allemagne (12%). Voilà, dans l’ordre, les destinations favorites des migrants grecs qui choisissent avant tout l’Europe.
Quant à la France, visiblement les Grecs ne la connaissent pas !
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