François Hollande en Algérie : "Je ne viens pas faire repentance"
François
Hollande a été accueilli en grande pompe à Alger pour une visite d'Etat de deux
jours et a lancé : "Ce voyage attendu, espéré, redouté, je ne sais
comment il faut l'appeler. Ce voyage était nécessaire, il vient comme un
aboutissement ".
La repentance n'est pas demandée par les autorités algériennes
Mais ce
déplacement n'est pas celui de la repentance ou des excuses de la France sur
son passé colonial dans le pays. Le président français a souligné lors d'une
conférence de presse qu'une telle démarche ne lui était pas demandée par les autorités
algériennes et qu'il ne la souhaitait pas lui-même.
Une dizaine
de partis politiques, dont quatre islamistes, ont dénoncé en amont de la visite,
"le refus des autorités françaises de reconnaître, excuser ou indemniser,
matériellement et moralement, les crimes commis par la France coloniale en Algérie ".
Le président algérien convié à une visite d'Etat en France
François Hollande
préfère se tourner vers l'avenir. Ce voyage "marque le temps d'un nouvel âge
entre les deux pays " a dit le président français. Il a invité son
homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, à venir en "visite d'Etat " en
France. "A ce moment-là il aura aussi à s'adresser à la France ".
Jamais le président français n'avait
été accompagné à l'étranger d'une délégation aussi nombreuse : près de 200
personnes dont neuf ministres, une douzaine de responsables politiques, une
quarantaine de patrons, des artistes parmi lesquels le comédien
né en Algérie Kad Merad. Au cours de ce déplacement,
une quinzaine de contrats industriels devraient être signés entre Paris et
Alger.
La visite
de François Hollande se poursuit jeudi avec notamment un discours prononcé devant
les sénateurs et députés algériens.
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