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Un radeau pour traverser la Manche : un migrant afghan secouru

Un jeune Afghan de 23 ans a été sauvé en début d'après-midi lundi, alors qu'il dérivait dangereusement vers le cap Blanc-Nez, près de Calais. Les sauveteurs de la mer, alertés par un navire, l'ont récupéré à temps. Il était transi de froid et sa tentative de rejoindre les côtes anglaises avait bien peu de chances de réussir.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Une embarcation précaire avec quelques planches de bois, un
pied de table pour tenir le mât, un drap pour la voilure et un flotteur :
le radeau miniscule a heureusement été vu par les passagers d'un des nombreux navires
faisant la liaison entre Calais et Douvres. Le jeune migrant a été ramené à
Calais, son probable point de départ.

Un voyage par l'autoroute de la mer 

L'entreprise du jeune migrant était périlleuse à plus d'un
titre. En plus de la fragilité de son radeau, il a risqué la collision. Le
chenal qu'il a emprunté est un sillon à bateau, une véritable "autoroute à ferries " disent les secouristes.
Bernard Barron, le président de la station de sauvetage de Calais y ajoute les
risques météo :

"Si le vent s'était levé, ne serait ce que d'un échelon sur
l'échelle de Beaufort, il aurait chaviré et serait mort."

Le jeune migrant, qui avait souffert du froid, a été ramené
au port de Calais, puis remis à la police aux frontières. Il s'est montré d'abord "déçu, puis très heureux d'être récupéré ".

Des tentatives mais rarement en solitaire

Selon la préfecture du Pas-de-Calais, il y a en permanence 400
migrants clandestins à Calais, prêts à tenter leur chance pour rejoindre l'Angleterre. Les associations de défense les estiment à 650 et le mouvement "Soutenons, aidons, luttons, agissons pour les migrants (SALAM) alerte sur plusieurs décès ces derniers mois.

Selon les sauveteurs,
l'aventure du jeune afghan est "rare ", les puissants réseaux de
passeurs ne permettraient pas les initiatives solitaires. 

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