Une embarcation précaire avec quelques planches de bois, unpied de table pour tenir le mât, un drap pour la voilure et un flotteur :le radeau miniscule a heureusement été vu par les passagers d'un des nombreux naviresfaisant la liaison entre Calais et Douvres. Le jeune migrant a été ramené àCalais, son probable point de départ.Un voyage par l'autoroute de la mer L'entreprise du jeune migrant était périlleuse à plus d'untitre. En plus de la fragilité de son radeau, il a risqué la collision. Lechenal qu'il a emprunté est un sillon à bateau, une véritable "autoroute à ferries " disent les secouristes.Bernard Barron, le président de la station de sauvetage de Calais y ajoute lesrisques météo :"Si le vent s'était levé, ne serait ce que d'un échelon surl'échelle de Beaufort, il aurait chaviré et serait mort."Le jeune migrant, qui avait souffert du froid, a été ramenéau port de Calais, puis remis à la police aux frontières. Il s'est montré d'abord "déçu, puis très heureux d'être récupéré ".Des tentatives mais rarement en solitaireSelon la préfecture du Pas-de-Calais, il y a en permanence 400migrants clandestins à Calais, prêts à tenter leur chance pour rejoindre l'Angleterre. Les associations de défense les estiment à 650 et le mouvement "Soutenons, aidons, luttons, agissons pour les migrants (SALAM) alerte sur plusieurs décès ces derniers mois.Selon les sauveteurs,l'aventure du jeune afghan est "rare ", les puissants réseaux depasseurs ne permettraient pas les initiatives solitaires.