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Ukraine : plus de 50.000 manifestants à nouveau rassemblés

Une foule immense rassemblée, une fois de plus, sur la place de l'Indépendance, à Kiev, pour réclamer le départ du président Ianoukovitch : la sortie de crise semble bien loin, en Ukraine. Les assurances données à l'opposition par l'Occident et les Etats-Unis n'ont pas franchement calmé le pouvoir...
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Vasily Fedosenko Reuters)

Tout juste rentrés de Munich, les principaux dirigeants de l'opposition, Vitali Klitschko et Arseni Iatseniouk ont été longuement acclamés. Leur escapade allemande leur aura permis de rapporter le soutien de l'Union européenne et des Etats-Unis... Et de faire part de leur inquiétude quant à une éventuelle reprise en main du pays.

"Ianoukovitch peut jouer son va-tout, y compris en introduisant l'état d'urgence et en utilisant la force contre les gens. L'enjeu pour lui est vraiment énorme" , expliquait un retraité, rencontré place de l'Indépendance. C'est effectivement la crainte de tous : que l'armée s'en mêle.

L'impasse

Pour l'heure, plus de 50.000 personnes se sont rassemblées ce dimanche après-midi à Kiev. Parmi les premiers orateurs, l'ex-ministre de l'Intérieur Iouri Loutsenko, a dénoncé une nouvelle tentative de colonisation par la Russie : "On a parlé des c... d'acier de Ianoukovitch, mais en fait c'est la main de fer de Poutine qui tient Ianoukovitch par les c..."

Quant à Vitali Klitschko, il a formellement demandé une médiation internationale pour tenter de régler la crise. Ainsi que la libération inconditionnelle des manifestants arrêtés. La loi d'amnistie, a-t-il expliqué, fait dépendre cette libération de l'évacuation des bâtiments publics. 

Les prises de parole se succèdent, et la foule continue de grossir. Pour demander le départ de Ianoukovitch, qui s'est subitement mis en "congé maladie" en milieu de semaine. "Maladie respiratoire aiguë" , ont dit ses services, sans autre précision jusqu'à aujourd'hui : ils ont annoncé en pleine manifestation de l'opposition que le président reprendrait le travail demain, lundi.

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