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Ukraine : l'accord de Genève menacé par l'affaire de Slaviansk

Entre trois et cinq personnes ont été tuées ce dimanche lors d'échanges de tirs près de Slaviansk, une ville de l'est de l'Ukraine contrôlée par des pro-russes. Chaque camp se renvoie la responsabilité de cette fusillade alors que le vice-président américain Joe Biden est attendu à Kiev.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Etienne Monin Radio France)

Près des voitures criblées de balles qui sont évacuées par camions, à dix mètres du checkpoint, les habitants viennent donner leurs versions de l'affaire. Ce jeune garçon implique directement l'ennemi juré des  pro-russes, le mouvement d'extrême droite Pravy Sektor : "Je suis certain que ça vient des gens de l'ouest de l'Ukraine, ceux qui sont contre le référendum, contre la Fédération russe ". Et le maire de Slaviansk, a montré, en guise de preuve, une carte de visite aux couleurs de ce groupe paramilitaire. 

Une version pleine d'incohérences

Mais quand on regarde la scène de l'attaque, on voit que la version des fédéralistes est pleine d'incohérences. Et ne comporte pas d'éléments matériels vérifiables.

Le bilan pour les pro-russes est de trois morts dans leur camp, un dans le camp adverse. Cela prouve pour ceux qui en doutaient qu'une véritable guerre est déclarée dit cet homme armé et cagoulé venu après-coup sur les lieux de l'affrontement : "Les gens qui sont restés chez eux ouvrent les yeux maintenant". 

Un couvre-feu a été décrété. Et le maire auto-proclamé en appelle au soutien de Moscou : "Nous demandons une aide. Si vous ne pouvez pas faire entrer vos forces, vous pouvez nous donner de la nourriture, des armes tout ce qui est possible".

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