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Suède : un député obligé de s'excuser après avoir acheté du vin avec les points de fidélité d'une carte professionnelle

La polémique qui concerne Tomas Tobé peut paraître dérisoire aux yeux des Français, mais elle est prise au sérieux dans ce pays connu pour sa fermeté en matière de transparence. 

Article rédigé par Julie Rasplus
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Vue de l'hémicycle du Parlement suédois, à Stockholm, lors d'un débat sur le budget, le 3 décembre 2014. (HENRIK MONTGOMERY / TT NEWS AGENCY / AFP)

On savait la Suède irréprochable en matière de transparence politique. En voici un nouvel exemple, raconté sur Twitter par une journaliste française et de nombreux quotidiens suédois, dont Aftonbladet (article en suédois), mardi 14 mars. Une enquête a été ouverte après que Tomas Tobé, un député conservateur de 39 ans, a utilisé les points de sa carte de train offerte par le Parlement suédois pour... s'offrir huit voyages aller-retour, du vin et un sac de noix. 

Selon le quotidien Expressen (en suédois), cette utilisation de points de fidélité à des fins privées correspond à une somme de 10 865 couronnes suédoises – soit environ 1 150 euros. Mais Tomas Tobé a ainsi bafoué le règlement intérieur du Parlement suédois. Un comportement jugé "inapproprié" par la cheffe du Parti modéré de rassemblement, dont fait partie l'élu.

"J'ai commis une erreur"

Comme le rappelle Expressen, le règlement stipule bien qu'un membre ne doit pas utiliser les points de bonus, les billets gratuits ou d'autres avantages de fidélité similaires pour ses besoins personnels. Il exige aussi que les voyages personnels soient intégralement payés par le député et non pris en charge par la carte offerte par le Parlement. 

Dans un post publié sur Facebook (en suédois), Tomas Tobé a reconnu avoir "commis une erreur". "Je vais faire en sorte que cela ne se reproduise plus jamais et j'aimerais sincèrement m'excuser pour ce que j'ai fait", commente l'élu. Le député a également demandé à ce que les voyages effectués avec ces points bonus lui soient taxés.

Si l'affaire peut paraître dérisoire aux yeux des Français, dont l'un des candidats à l'élection présidentielle a été mis en examen pour soupçons d'emplois fictifs, elle a été prise très au sérieux dans le royaume scandinave, réputé pour sa fermeté concernant ce genre d'affaires. Interrogé par franceinfo début février, le correspondant à Paris du magazine Expressen, Magnus Falkehed, avait ainsi rappelé comment la numéro 2 du gouvernement avait été écartée du pouvoir pour avoir acheté une barre de chocolat avec sa carte professionnelle.  

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