Des bougies dans les rues de Bucarest et un lâcher de ballons pour symboliser la liberté retrouvée. Des centaines de Roumains sont venus rendre hommage aux 1 116 victimes de la révolution roumaine trente ans après la chute de Nicolae Ceausescu et la fin de la dernière dictature d'Europe fin décembre 1989."Famine et froid"Tous les Roumains ne partagent pas cet avis. "Bien ou moins bien avant ? En tout cas, on ne manquait de rien. Maintenant, on trouve de tout, mais on n'a pas d'argent", se rappelle une femme âgée. "Je n'oublie pas les manques et les problèmes de l'époque, la famine et le froid dans les maisons", se souvient une autre. La corruption des dirigeants roumains et la pauvreté entretiennent la nostalgie. Dans une étude publiée à l'automne, 52% des Roumains estiment qu'ils vivaient mieux en 1989, à l'époque du communisme.