Cet article date de plus de douze ans.

Mobilisation en souvenir de la "République de Hongrie"

Une nouvelle constitution entre en vigueur aujourd’hui. Référence à Dieu, concentration des pouvoirs, presse muselée, le nouveau texte du Premier ministre va donner des frissons dans le dos aux démocrates européens. Environ 30.000 Hongrois manifestent.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Laszlo Balogh Reuters)

Conforté par des élections en
2010, le Premier Ministre Viktor Orban a "relooké" la constitution du pays. C’est
ainsi que la République de Hongrie a disparu pour devenir "Hongrie" avec une
référence directe à Dieu. C’est ainsi que la chasse aux anciens communistes va
pouvoir reprendre puisque la constitution prévoit l’annulation des
prescriptions. C’est ainsi que le mode de
scrutin ainsi que toute une série de mesures permettront au parti du Premier
ministre de conserver le pouvoir même en cas de défaite aux élections.

On pourrait croire la liste
terminée, mais cela serait sous estimer l’imagination du régime au pouvoir. C’est
ainsi que la liste des reculs s’allonge encore et encore. Les
SDF termineront leur nuit en prison. Le nombre de religions aidées va
passer de 300 à 14. La presse d’opposition va disparaître
pour laisser place à une presse officielle beaucoup plus "performante". A cela s'ajoute aussi diverses décisions dans le domaine économique avec notamment une limitation de l'indépendance de la Banque centrale hongroise.

Paris se réfugie derrière la
Commission européenne

En France, le gouvernement a
décidé de rester vigilant. Le porte-parole du ministère des Affaires
étrangères a déclaré que notre pays est préoccupé. Toutefois, pour Paris, une
seule question se pose. La nouvelle constitution hongroise respecte-t-elle les
textes de l’Union européenne ? Et de renvoyer la balle du côté de Bruxelles qui
doit plancher prochainement sur le sujet. Prudence, prudence.

 

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