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Vidéo Migrants à Paris : "On est débordé par la situation", lance l'association du Bois Dormoy

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Durée de la vidéo : 1 min
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Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Environ 170 personnes, selon les militants présents, ont passé la nuit de mercredi à jeudi au Bois Dormoy. Il étaient 140 la nuit précédente, et un peu moins de 100 lundi, assurent-ils.

"On nous a dit qu'il faudrait partir aujourd'hui. Ça veut dire que ce soir, on dort à la rue." Pour les migrants réfugiés dans le jardin associatif du Bois Dormoy, près de la gare du Nord, l'errance dans Paris risque de reprendre dès jeudi 11 juin.

Assis sous un bosquet, dans ce parc coincé entre deux immeubles du 18e arrondissement, Mohamed Djalou montre le matelas où il a passé la nuit. "On est fatigués, on ne dort pas tranquilles, il n'y a pas d'endroit où prendre une douche ici, et une seule toilette pour tout le monde", explique ce Guinéen de 28 ans.

"Nous ne pouvons pas assumer ce travail"

Environ 170 personnes, selon les militants présents, ont passé la nuit de mercredi à jeudi au Bois Dormoy. Il étaient 140 la nuit précédente, et un peu moins de 100 lundi, assurent-ils.

 Les migrants errent depuis une semaine dans la capitale, après le démantèlement du campement de la Chapelle, le 2 juin. Au Bois Dormoy, où la solidarité des riverains joue à plein, l'association qui gère le jardin se dit débordée et elle a prévenu : l'accueil ne pourra se prolonger au-delà de jeudi, 17 heure.

"Sans compétence en humanitaire, là, on est débordé par la situation, nous aimerions une réponse de l'Etat ou de la ville de Paris, assure Agathe Ferin-Mercury, la secrétaire générale de l'association du Bois Dormoy. Nous ne pouvons pas assumer ce travail, on l'a fait dans l'urgence."  La maire de Paris Anne Hidalgo s'est dite favorable à la création d'un centre d'accueil stable dans la ville, sans pour autant donner de calendrier de mise en place.

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